Le MAPAQ exigera un permis de restaurant

Le MAPAQ exigera un permis de restaurant
Le MAPAQ exigera un permis de restaurant

Face au phénomène grandissant de la vente en ligne de plats préparés à domicile, Québec serre la vis et exigera de ces chefs qu’ils obtiennent un permis de restaurant.

Un projet de règlement a été annoncé le 1euh en mai dernier dans Gazette officielle du Québec. Il prévoit la fin de l’exonération qui existait pour les personnes cuisinant à domicile de la possession d’un permis de restaurant. La seule exception qui perdure concernera les ressources intermédiaires destinées aux personnes vulnérables.

«Le projet de règlement confirme que cette exigence s’applique même si ces aliments ont été préparés dans la cuisine domestique d’un particulier», explique le cabinet du ministre de l’Alimentation, André Lamontagne. Un flou existait dans le régime des permis du MAPAQ et nous souhaitons le gommer avec ce projet.

Ce durcissement des lois intervient alors que les plateformes en ligne regorgent d’offres de repas préparés par les particuliers dans leur cuisine.

Une simple recherche effectuée par Le journal vous permet de découvrir des annonces dans la région de Québec pour des cacahuètes, des plats de poisson fumé, des beignets ou encore des pieds de mouton.

Il est possible d’acheter des pattes et des têtes de porc en ligne dans la région de Québec sur la plateforme Facebook Marketplace.

Capture d’écran du marché

“Nous avons toujours vu des activités dans ce sens avec de bons volumes de ventes en ligne”, explique dans une interview à Le journal le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec (ARQ), Martin Vézina. “Quand on voit des gens improviser des activités de restauration sur Marketplace ou sur Uber Eat, il faut que les gens aient un permis.”

Faciliter les contrôles

L’ARQ accueille avec enthousiasme ce changement de règles proposé par Québec. Elle considère les ventes en ligne par les particuliers comme une « concurrence déloyale » envers les restaurants bien établis.

«Quand on opère avec une cuisine résidentielle, on n’a pas la même structure de coûts que dans un restaurant», constate M. Vézina. « Et ce n’est pas qu’une question d’argent : en ayant un permis, ils pourront recevoir des visites d’inspection du MAPAQ.

L’ARQ soutient donc qu’il sera plus facile de contrôler les normes de santé pour les personnes travaillant à domicile si elles sont inscrites au ministère.

«C’est actuellement un défi du côté de l’inspection», affirme Martin Vézina. Il est difficile d’attraper ces personnes en ligne parce que les réglementations ne sont pas assez claires.»

Au cabinet du ministre, on fait également valoir qu’« il est de la responsabilité de celui qui le prépare de proposer des aliments sains et sûrs afin d’éviter les intoxications alimentaires, quels que soient le lieu de préparation et le lieu de vente ».

Le règlement est en pré-publication et les commentaires des citoyens sont attendus jusqu’au 15 juin.

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