« aucun serrage des freins n’a été détecté lors de l’accident »

« aucun serrage des freins n’a été détecté lors de l’accident »
« aucun serrage des freins n’a été détecté lors de l’accident »

Le chauffeur de taxi, âgé d’une soixantaine d’années, est sous contrôle judiciaire depuis trois ans pour homicides involontaires et blessures involontaires. Le 11 décembre 2021 vers 20 heures, il monte dans sa voiture, une Tesla Model 3, avec sa compagne et ses deux belles-filles. Ils vont dans un restaurant du 13ème arrondissement de Paris. Avenue d’Ivry, la voiture s’arrête au feu rouge. Le conducteur qui roule en mode automatique (et non autonome) redémarre, mais la Tesla semble hors de contrôle. ” Je pompe avec un pied sur le frein mais ça ne marche pas », dira-t-il au Parisien. Le véhicule prend de la vitesse jusqu’à atteindre 142 km/h. Le sexagénaire s’arrête alors sur la piste cyclable pour faire moins de dégâts… mais il percute un cycliste qui meurt des suites du choc. Il a poursuivi sa course sur quelques centaines de mètres, blessant une vingtaine de personnes, dont certaines grièvement, avant de percuter un fourgon de pompiers.

Déclarations « incompatibles »

Le conducteur affirme que l’accident est dû à un problème technique de la voiture, qui a continué à accélérer malgré la tentative de freinage. Le sexagénaire a porté plainte contre Tesla, entraînant l’ouverture d’une enquête. Il a été inculpé. En attendant les résultats, la société G7 à laquelle était rattaché le chauffeur a décidé de supprimer les Model 3 de sa flotte.

Une expertise de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale a été rapidement réalisée sur le véhicule, qui ne présentait aucune anomalie mécanique. Pire, les résultats accablent le conducteur en précisant qu’« aucun freinage n’a été détecté lors de l’accident ». Ainsi, les déclarations du défendeur sont « incompatible en ce qui concerne l’appui sur les freins et l’appui sur l’accélérateur avec les données rapportées par le véhicule Tesla « . Des conclusions qui ne choquent pas les avocats des victimes. ” Nous sommes habitués à ces fichiers et nous savons que les erreurs techniques sont extrêmement rares. Dans presque 100 % des cas, il s’agit d’une erreur humaine. », indique Me Grégory Guyard. Mais pour le chauffeur de taxi et son avocat Me Sarah Saldmann, «cette expertise est laconique». Ils demandent donc un deuxième avis.

 
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