Comment la France compte produire 2 millions de véhicules électriques en 2030

Comment la France compte produire 2 millions de véhicules électriques en 2030
Comment la France compte produire 2 millions de véhicules électriques en 2030

« Nous voulons devenir une grande nation de véhicules électriques », lance Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, en amont de la signature du contrat stratégique ce lundi 6 mai 2024 avec les acteurs du secteur automobile. Si certains doutent de la capacité du Vieux Continent à se convertir au véhicule 100 % électrique, la France orchestre la croissance de son industrie automobile électrique.

Après des mois de discussions, l’État et les acteurs du secteur automobile s’engagent à « produire 2 millions de véhicules électrifiés en France en 2030 », précise Bruno Le Maire. Pour y parvenir, le secteur mise sur la vente de 800 000 véhicules particuliers 100 % électriques en 2027, soit quatre fois plus qu’aujourd’hui.

Le pays compte également sur la commercialisation de 100 000 véhicules utilitaires électriques d’ici cette échéance, soit six fois plus qu’actuellement. Côté infrastructures, le secteur s’engage à installer 400 000 bornes de recharge d’ici 2030, contre 120 000 fin 2023.

Lire aussi : En 2050, tout le monde pourra-t-il conduire une voiture électrique en France ?

Seulement 12 % des véhicules électriques fabriqués en France

Des cibles accessibles car « les constructeurs, notamment les deux principaux, ont une vraie stratégie de localisation voire de délocalisation », estime Clément Molizon, délégué général de l’Avere-France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique).

Par exemple, avec ses quatre usines en France, Renault affirme être déjà capable de produire 400 000 véhicules en France et 620 000 unités d’ici 2028. Mais pour l’instant, la marque au losange produit moins de 150 000 voitures électriques. En France.

LLa marche est donc haute. “ Seulement 12 % des véhicules fabriqués en France : c’est trop peu », déplore Bruno Le Maire. Pour encourager cette réindustrialisation, l’État maintient des crédits d’impôt et des aides comme le leasing social ou les primes à l’achat de véhicules électriques. « Nous sommes dans un contexte de transformation sans précédent et avons besoin d’un accompagnement sur le long terme », explique Marc Mortureux, directeur général de la Plateforme automobile (PFA).

Renforcer la solidarité avec les sous-traitants

En contrepartie, le gouvernement demande aux constructeurs de « renforcer la solidarité avec les sous-traitants », pour protéger les emplois et les savoir-faire en France. Le secteur compte en effet 850 000 salariés au total, mais des milliers d’emplois sont menacés avec l’essor des voitures électriques, mécaniquement moins complexes et nécessitant moins d’entretien que les moteurs thermiques.

Donc, “ l’Etat garantira de bonnes relations entre donneurs d’ordre et fournisseurs « . Pour s’en assurer, le gouvernement organisera « réunions régulières de haut niveau pour discuter de l’état des relations et des cas spécifiques », peut-on lire dans le contrat. Des dossiers pourraient déjà débarquer à Bercy.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Comment le PTB compte-t-il taxer les plus riches ? «Nous aurons FortuneOnWeb», explique Raoul Hedebouw
NEXT OCP Afrique et l’Éthiopie, unis pour renforcer la résilience du blé