Dans une industrie comme le nucléaire, c’est toujours un moment privilégié. Le 24 avril, sur le site Naval Group de Cherbourg, les équipes de TechnicAtome ont détourné le réacteur nucléaire de Tourville. Un processus qui consiste « déclencher une réaction nucléaire de manière totalement contrôlée dans le cœur du réacteur et ainsi produire de l’énergie », précise l’entreprise.
Le programme Barracuda renouvelle la flotte de sous-marins nucléaires d’attaque de type Rubis. Il prévoit la livraison de six sous-marins de type Suffren d’ici 2030. Suffren entrée en activité en juin 2022 et la seconde, la Duguay Trouin début avril. Le rythme devrait se poursuivre au rythme d’une divergence tous les deux ans, anticipe TechnicAtome.
Un carnet de commandes bien rempli
L’entreprise est spécialisée dans la conception, la construction et la maintenance opérationnelle de réacteurs nucléaires compacts. TechnicAtome emploie plus de 2 000 personnes dans les secteurs de la propulsion navale, de la recherche et de l’énergie.
Dans un contexte marqué par la relance du nucléaire en France et un programme de réarmement, TechnicAtome poursuit sa montée en puissance avec un bénéfice net de 81 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 551 millions d’euros en 2023 contre 497 en 2022. carnet de commandes ferme sur trois ans : 1,8 milliard d’euros. L’essentiel de son chiffre d’affaires est réalisé dans le secteur militaire (85%). Son positionnement explique également la constitution de son capital autour de l’APE (Agence des Participations de l’Etat), de Naval Group, du CEA et d’EDF.
Le retour en grâce de l’industrie nucléaire
TechnicAtome se développe également dans le secteur du nucléaire civil. En association avec EDF, Edvance (filiale commune de Framatome et du CEA), Tractebel entre autres, l’entreprise travaille au sein de Nuward pour développer un SMR, un petit réacteur nucléaire. Une centaine d’ingénieurs TechnicAtome sont associés à ce projet. «Les plus avancés sont les Chinois», observe Loïc Rocard.
Avec le retour en grâce de l’industrie nucléaire en Europe et aux Etats-Unis, de nouveaux projets voient le jour, note également le directeur général de TechnicAtome. « Les nouvelles start-up françaises du nucléaire (Newcleo, Naarea, Jimmy, etc.) ne sont pas des « concurrentes » de Neward sur le plan technique, qui est un réacteur à la technologie éprouvée de longue date (réacteurs à eau sous pression). Ils privilégient les nouvelles technologies avec un calendrier plus lointain. »
