Portés par les activités de marché, les résultats de la SocGen et de Crédit Agricole SA dépassent les attentes

Portés par les activités de marché, les résultats de la SocGen et de Crédit Agricole SA dépassent les attentes
Portés par les activités de marché, les résultats de la SocGen et de Crédit Agricole SA dépassent les attentes

(BFM Bourse) – Les deux établissements bancaires ont dépassé les attentes au premier trimestre, Crédit Agricole SA ayant même annoncé qu’il atteindrait son objectif de bénéfice un an à l’avance tandis que la Société Générale a rassuré sur son ratio de solvabilité.

Les banques françaises prennent leur revanche en Bourse ce trimestre. Les résultats du quatrième trimestre 2023 des trois grands établissements cotés, en février dernier, ont été accueillis froidement – ​​pour ne pas dire glacial – par le marché.

La situation est complètement différente sur ce premier trimestre. BNP Paribas avait déjà livré des comptes satisfaisants la semaine dernière. Ce vendredi, les résultats de la Société Générale et de Crédit Agricole SA, le véhicule coté du groupe Crédit Agricole, sont même accueillis avec un certain enthousiasme par les investisseurs.

En termes de comparaison, le titre Société Générale enregistre la plus forte hausse des deux banques, et de l’ensemble du CAC 40 d’ailleurs, gagnant 4% vers 11h25.

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La BFI, moteur de la Société Générale

La banque de La Défense a publié un bénéfice net au premier trimestre de 680 millions d’euros, dépassant le consensus qui s’élevait à 475 millions d’euros, selon Banque Royale du Canada.

Par rapport aux attentes, la Société Générale a affiché un « effet ciseau » positif, avec des revenus supérieurs de 4 % au consensus lorsque les coûts étaient inférieurs de 1 %. Cela permet au groupe de générer un résultat brut d’exploitation de 1,66 milliard d’euros, soit 21% de plus que les 1,38 milliard d’euros attendus par le consensus.

Par pôle, la banque de financement et d’investissement (BFI), appelée « banque grande clientèle et solutions investisseurs » à la Société Générale, a largement tiré la surperformance du groupe. Cette division a généré un bénéfice net de 690 millions d’euros, nettement supérieur aux attentes de 473 millions d’euros.

« La BFI a été le moteur de la surprise positive des revenus, avec des activités FICC (produits à taux fixe, c’est-à-dire matières premières, devises et obligations, ndlr) en croissance de 63% d’un trimestre à l’autre. », note Jefferies.

La Société Générale a également bénéficié d’une hausse de ses revenus des marchés actions (+3,1%), note Banque Royale du Canada. “L’activité a été portée notamment par la hausse des indices boursiers ainsi que par une forte demande de produits dérivés”, a expliqué la Société Générale.

Le ratio de solvabilité CET 1 de Société Générale, qui rapporte les fonds propres aux encours pondérés des risques et constitue un indicateur étroitement surveillé par le marché, s’établit à 13,2% à fin mars, soit 0,2 point de pourcentage de mieux que le consensus, souligne Morgan Stanley.

Reste un gros point noir : la banque de détail en France. Le pôle « banque de détail en France, banque privée et assurance » reste pénalisé par la faiblesse des activités de crédit – même si les prêts immobiliers rebondissent par rapport au point bas du quatrième trimestre 2023 – et par l’impact négatif d’une couverture contre une baisse en tarifs. Le résultat brut d’exploitation de ce pôle s’établit ainsi à 282 millions d’euros, contre 301 millions d’euros attendus par le consensus. Cet échec est “décevant et semble dû à des changements dans le niveau et la composition des dépôts”, souligne l’UBS.

Crédit Agricole SA atteindra son objectif de résultat avec un an d’avance

Crédit Agricole SA gagne de son côté 3,9% à la Bourse de Paris après avoir publié des résultats satisfaisants. Le bénéfice net s’est établi à 1,9 milliard d’euros, nettement supérieur aux 1,48 milliards d’euros attendus par le consensus.

Le véhicule coté de la banque mutualiste a également bénéficié d’un effet de ciseau positif, avec des revenus supérieurs de 5% aux attentes et des coûts inférieurs de 1%. A 3,14 milliards d’euros, le résultat brut d’exploitation a dépassé le consensus de 13%.

Comme la Société Générale, Crédit Agricole SA s’appuyait sur la CIB, une division dite « Grande Clientèle ». Cette division a généré un bénéfice net de 722 millions d’euros, dépassant les attentes de 45%, selon Jefferies. La banque mutualiste souligne la « bonne performance de la banque de marché dont les parts de marché augmentent, portées par le crédit primaire et la titrisation ».

Jefferies apprécie “une vigueur remarquable” dans la BFI et Morgan Stanley évoque même “un trimestre record” pour cette division, avec un produit net bancaire (équivalent au chiffre d’affaires) en hausse de 10,5% sur un an à 2,27 milliards d’euros.

La banque de détail en France, c’est-à-dire LCL, a été un peu déçue, avec des bénéfices s’établissant à 173 millions d’euros, soit 10 % de moins que prévu. Le ratio de solvabilité CET 1 ressort conforme aux attentes à 11,8%.

Point positif, en termes de perspectives, la banque a annoncé qu’elle atteindrait d’ici 2024 son objectif de bénéfice prévu pour 2025, à savoir un bénéfice net part sous-jacent du groupe supérieur à 6 milliards d’euros. “Ce chiffre est à comparer à un consensus de près de 6 milliards d’euros en 2024”, note Banque Royale du Canada.

L’établissement apprécie “une bonne dynamique de revenus avec une maîtrise des coûts” sur ce premier trimestre.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

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