Zone d’innovation minière | L’Abitibi-Témiscamingue, une région évidente

Zone d’innovation minière | L’Abitibi-Témiscamingue, une région évidente
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Après la municipalité de Longueuil qui s’inquiète du retard qu’accumule le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) pour prendre sa décision de désigner la municipalité de Saint-Hubert zone d’innovation aérospatiale, c’est au tour de l’Abitibi- La région du Témiscamingue montre une certaine impatience face aux délais pour confirmer la désignation espérée de Rouyn-Noranda comme zone d’innovation minière désignée.


Publié à 1h22

Mis à jour à 6h30

Le concept de zones d’innovation a été annoncé en grande pompe par le gouvernement Legault en 2020. Nous voulions stimuler la collaboration entre les centres de recherche et les entreprises, favoriser le développement de la main-d’œuvre, augmenter les exportations dans les secteurs économiques et les régions cibles.

Deux ans plus tard, en 2022, le MEIE annonce la création des deux premières zones d’innovation. Une première en sciences quantiques à l’Université de Sherbrooke et une autre en systèmes électroniques intelligents à Bromont, où sont implantées plusieurs entreprises impliquées dans le développement et la fabrication de semi-conducteurs.

Un troisième a enfin vu le jour dans la région de Bécancour, Shawinigan et Trois-Rivières dans ce qu’on appelle la Vallée de la transition énergétique, puisque c’est dans ce secteur bien précis que Québec a choisi d’implanter des entreprises qui gravitent autour du l’électrification des transports et du secteur des batteries.

Ce qui est surprenant dans la désignation de ces trois premières zones d’innovation, c’est qu’elles sont toutes actives dans des secteurs émergents ou en développement, où le Québec ne dispose pas encore d’une masse significative comme c’est le cas dans les secteurs aérospatial, biomédical, de l’aluminium, minier ou maritime. .

« On a l’impression que la désignation de la zone d’innovation minière tarde parce qu’on n’est pas dans un secteur sexy ou à la mode. Or, c’est le secteur minier qui permettra de réaliser la transition énergétique et les métaux ne tombent pas du ciel, ils sont au sous-sol», rappelle avec beaucoup de sagesse Johanne Jean, présidente du comité de coordination de la zone d’énergie. innovation minière (ZIM).

Mmoi Jean était la personne idéale pour prendre en charge la gestion du comité de coordination du ZIM Abitibi-Témiscamingue ; son parcours professionnel l’a naturellement conduite vers ce nouveau défi.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Johanne Jean, présidente du comité de coordination de la zone d’innovation minière

Originaire du Lac-Saint-Jean, ingénieur géologue de formation, spécialisé en gestion de projets, Mmoi Jean s’est installée en Abitibi au début des années 1980, où elle a été agrégée, professeure et vice-rectrice à l’enseignement à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) avant d’en devenir la rectrice de 2004 à 2017.

En 2017, elle est nommée présidente du réseau de l’Université du Québec et prend sa retraite le 1euh Janvier 2023. « Le comité est venu me chercher en mars et j’étais très heureux de le rejoindre. Beaucoup de travail a été fait en deux ans par des bénévoles de tous horizons, et nous étions prêts depuis un moment à rencontrer le comité de recommandation mis en place par le gouvernement », souligne le président.

Investissements et conseils

Tous les acteurs économiques de l’Abitibi-Témiscamingue se sont mobilisés autour de la création du ZIM, car la région possède l’une des meilleures expertises minières au monde, un savoir-faire centenaire qui a permis aujourd’hui de développer la mine autonome. où de nombreuses opérations sont désormais automatisées.

La région dispose d’un bassin de plus de 400 entreprises impliquées dans l’exploration, l’exploitation ou le soutien à l’industrie minière. Des PME comme Blais Industries (constructeur de mines), Technosub (fabricant de pompes ultra-puissantes) ou Forages Rouiller (expert en forage minier) exportent leurs produits partout dans le monde.

L’UQAT a mis sur pied, Polytechnique, l’ETS et l’Université Laval, l’Institut des mines intelligentes et autonomes, le MIA, qui développera de nouvelles technologies pour un développement responsable des ressources avec intégration de l’intelligence artificielle (IA).

« Nous visons à générer 1 milliard d’investissements d’ici 2030 en lançant plusieurs initiatives qui feront de la ZIM un lieu d’innovation et de développement minier, mais aussi un cadre de vie où l’on pourra accueillir des experts du monde entier. monde », explique Johanne Jean.

Le ZIM de l’Abitibi-Témiscamingue prévoit notamment de construire un nouveau Pavillon minier de l’UQAT, d’agrandir le Centre de transfert de résidus industriels, de créer un centre de co-création artistique numérique, un pôle d’économie durable, une clinique de santé, etc.

« Nous voulons créer un laboratoire vivant de l’économie circulaire pour les matériaux stratégiques, construire des mines autonomes et intelligentes, et tout cela dans le respect de l’environnement et des communautés avec lesquelles le secteur minier fait affaire », m’explique Johanne Jean.

La désignation officielle de zone d’innovation minière par le gouvernement Legault permettrait à l’Abitibi-Témiscamingue d’avoir les moyens financiers pour mettre en place les structures nécessaires pour coordonner toutes les initiatives que le comité de coordination développe depuis plus de deux ans.

« L’Abitibi-Témiscamingue est grande et chaque municipalité aurait aimé être désignée zone d’innovation minière, mais elles ont accepté que Rouyn-Noranda devienne la capitale de cette ZIM et c’est déjà une grande victoire régionale. Cela démontre notre envie d’aller de l’avant », insiste Johanne Jean.

 
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