Crédit immobilier : finalement, pas de relâchement pour les emprunteurs

Crédit immobilier : finalement, pas de relâchement pour les emprunteurs
Descriptive text here

Une véritable volte-face. Alors qu’il était débattu à l’Assemblée nationale, le projet de loi du député Lionel Causse (Renaissance), visant à redynamiser le marché du crédit immobilier, a finalement été retiré par son auteur dans la nuit du 29 au 30 avril. Le député souhaitait notamment réformer le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), l’organisme qui, depuis 2022, a fixé un taux d’endettement maximum de 35 % du revenu net pour les souscripteurs de prêts immobiliers. « Le texte a été complètement vidé de sa substance. J’ai donc décidé de le supprimer.explique le parlementaire à Capital.

Le premier article, qui prévoyait la nomination d’un député et d’un sénateur au sein du HCSF pour le rendre plus représentatif, a été supprimé par les députés. Le socialiste Philippe Brun voyait dans cet article un « politisation excessive » des dons du HCSF « tous les pouvoirs avec une majorité présidentielle ».

Lire aussi :

Immobilier : dans les grandes villes, les prix des annonces vont encore augmenter en 2024

Mais c’est surtout le deuxième article de la loi qui retint toute l’attention. Le texte prévoyait, dans sa version issue de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, que le HCSF pourrait « fixer les conditions» dans quels établissements de crédit “peut s’écarter de ses décisions”. L’idée de Lionel Causse était de prendre en compte « la réalité du contexte économique ». Ainsi, en période de faible croissance, le HCSF aurait pu repousser le plafond de la dette de 35 % pour faciliter l’accès au crédit.

Le reste sous cette annonce

Le reste sous cette annonce

« 76 % des personnes surendettées sont locataires »

Les députés de l’opposition, principalement de gauche, y ont cependant vu un appel à un endettement excessif des ménages. « Je rappelle que 76 % des personnes surendettées sont locataires, Lionel Causse y a répondu lors de l’examen du projet de loi en commission le 10 avril. Si un locataire consacre 50 % de son salaire au loyer, on dit oui. Si c’est 40 % pour un propriétaire, on lui dit non.

Les députés de la Renaissance et le gouvernement n’ont pas non plus soutenu le texte. « Le gouverneur de la Banque de France, opposé au projet de loi, a su se faire entendreironise Lionel Causse. Cela soulève des questions sur la faiblesse du Parlement.

Chaque semaine votre rendez-vous avec actualité immobilière.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’expérience marocaine mise en lumière à Rotterdam
NEXT Le groupe Casino, en proie à de graves difficultés financières, a vendu 121 magasins à Auchan, Les Mousquetaires et Carrefour