Le Conseil européen appelle à un « new deal » pour renforcer la compétitivité de l’Union européenne

Le Conseil européen appelle à un « new deal » pour renforcer la compétitivité de l’Union européenne
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Jeudi 18 mars au matin, un invité clé est attendu à la table du Conseil européen : l’ancien président du Conseil des ministres italien, Enrico Letta. Ces derniers mois, l’actuel directeur de la Fondation Jacques-Delors a travaillé sur un rapport consacré à l’avenir du marché intérieur, sur lequel les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne (UE) baseront leurs discussions. Ils devraient aller jusqu’à plaider en faveur d’un « new deal » pour la compétitivité européenne. Et ce, dans l’optique de permettre à l’UE de rester dans la course économique mondiale, notamment face à Pékin et Washington.

En amont de cette grand-messe bruxelloise, une Source diplomatique résume les termes du débat à L’Usine Nouvelle : « Le diagnostic est que nous avons plusieurs défis en Europe : un défi de productivité qui nécessite de l’innovation et des investissements, un défi lié aux transitions climatique et numérique qui nécessite, là encore, des investissements, et un défi de concurrence internationale qui nous amène à protéger notre sécurité économique, mais aussi pour nous donner les moyens de maintenir notre rang dans cette compétition mondiale.

Un réel risque de décrochage industriel

Dès lors, les Vingt-Sept entendent repenser leur stratégie économique globale pour mieux l’adapter au contexte géopolitique complexe actuel : une guerre aux portes de l’Europe, une Chine considérée, par les Européens, comme toujours plus menaçante et les Etats-Unis toujours plus protectionniste. Dans leurs conclusions, les dirigeants devraient avancer neuf pistes pour renforcer la compétitivité européenne, tant sur le plan du marché intérieur que sur celui des marchés des capitaux ou de la politique commerciale.


« L’Europe arrête de regarder uniquement son nombril et repense son positionnement en termes de politique industrielle ou d’investissements dans l’innovation et la recherche pour faire face à une concurrence internationale de plus en plus forte »traduit une Source européenne qui ne cache pas qu’en Europe, « le risque de décrochage industriel et technologique est réel ».

D’autant que la stratégie actuelle de la Chine consiste à baisser les prix de ses produits pour faire face au marasme économique dans lequel le pays est embourbé. Et le « made in Europe » en pâtit : « Moins de 3 % des panneaux solaires installés dans l’UE sont produits en Europe »la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, s’est alarmée début avril.

Limiter la casse

Pour limiter les dégâts et tenter de mettre un terme aux distorsions de concurrence qui résultent des aides massives de l’État chinois (largement observées dans les secteurs de l’acier, de l’aluminium, des télécommunications, du ferroviaire ou des puces électroniques), la Commission européenne n’hésite plus – depuis l’entrée en vigueur en janvier 2023 un nouveau règlement qui lui permet – d’ouvrir des enquêtes visant l’Empire du Milieu. Les plus récentes concernent l’éolien et les panneaux solaires.

Le projet de conclusions du Conseil européen souligne clairement « des mesures politiques plus fermes prises par les partenaires et concurrents internationaux, notamment en termes de subventions, [qui] ont mis en lumière les vulnérabilités de l’Union. Les Vingt-Sept devraient également s’efforcer de s’attaquer aux obstacles qui subsistent dans le marché intérieur et qui entravent la libre circulation des biens et des services. Une nouvelle « stratégie horizontale pour le marché unique » devrait être mise sur la table d’ici juin 2025. Ouvra-t-elle enfin la voie à un véritable renforcement du marché intérieur ?

 
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