Depuis plusieurs années, Sabrina Zaccagnini, médiatrice artistique au Pollen (la résidence d’artistes de Monflanquin), travaille Camille Turcat, professeur d’arts plastiques, pour initier les élèves à une pratique artistique à grande échelle.
Cette année, la contrainte imposée par le professeur était un retour au sujet, avec des élèves obligés de mettre la main à la pâte, pour découvrir une technique compliquée à travailler en classe : le modelage.
Le nom d’Alexane Morin, artiste visuelle, s’est imposé, et entre elles trois, s’est construite une réflexion autour de la terre, de l’architecture et de l’installation. Après avoir découvert la pratique artistique d’Alexane Morin, venue se présenter aux élèves en mars, les adolescents de 5e ont retroussé leurs manches pendant deux jours au début du mois de mai. Au préalable, chaque étudiant devait prendre une photo de son lieu de résidence, qui devenait support de travail.
Entre technique de dessin et modelage à l’aide de 500 g d’argile, chaque élève s’est approprié une habitation de Sainte-Livrade ou de ses environs et en a proposé une version utopique. Sont alors sorties des mains des étudiants, 85 architectures en terre qui constitueront une installation visible au collège puis à Pollen, durant le mois de juin.
Pleins feux sur Alexane Morin : ses thèmes de prédilection sont l’histoire, l’espace, l’architecture, la ville, le passage de l’ancien au nouveau, la construction, la destruction, la reconstruction, le mouvement des formes… Elle les exprime à travers la sculpture, l’installation, la photographie et le dessin. Son travail repose sur la tension de relations contradictoires, de forces opposées entre les éléments, par exemple dans l’utilisation de matériaux fragiles, comme la cire ou la faïence, dans des registres formels faisant référence à la stabilité de l’architecture.
