Pourquoi les Pyrénées-Orientales figuraient parmi les « mauvais élèves » pendant la crise du Covid

Pourquoi les Pyrénées-Orientales figuraient parmi les « mauvais élèves » pendant la crise du Covid
Pourquoi les Pyrénées-Orientales figuraient parmi les « mauvais élèves » pendant la crise du Covid

Par

Thibaut Calatayud

Publié le

3 décembre 2024 à 14h44
; mis à jour le 3 décembre 2024 à 15h13

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Pendant la crise COVID-19[feminineles habitants de Pyrénées-Orientales n’a pas suivi les restrictions à la lettre. C’est ce qui ressort d’une étude Interstats, le service des statistiques du ministère de l’Intérieur, dévoilée ce vendredi 22 novembre 2024.

Pendant l’état d’urgence sanitaire, entre mars 2020 et juillet 2022, on constate que le pays catalan est l’un des départements français où il y a eu le plus de sanctions pour infractions liées au Covid-19.

Deux fois plus d’infractions dans les Pyrénées-Orientales

Pour réaliser cette étude, Interstats s’est intéressé à quatre groupes d’infractions. Dans le détail, on retrouve :

  • Les infractions liées à restrictions de voyage et de transport (7 NATure of INFraction, all contraventions);
  • Les infractions liées à non-port de masque (4 NATINF, all contraventions);
  • Les infractions liées à rassemblements interdits (5 NATINF, all contraventions);
  • LE autres infractions liés au non-respect des mesures sanitaires (34 NATINF, dont 15 délits). Dans le détail, ces autres infractions sont : les amendes liées à diverses formes de non-respect des mesures sanitaires ou liées aux réquisitions et contrôles des prix ; les infractions liées aux violations répétées des interdictions, à l’usage et à la détention de faux pass sanitaires, aux dégradations de matériel liées à la vaccination, et à l’emploi de personnes sans respect des règles de prévention des épidémies.

Pour pouvoir comparer tous les départements, Interstats a calculé le taux d’infractions pour 1 000 habitants. Dans les Pyrénées-Orientales, ce chiffre s’élève à 74,6 faits pour 1 000 personnes” soit presque le double des infractions recensées par habitant en », précise le service statistique de la place Beauvau.

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Beaucoup ont tenté de traverser la frontière

Une des explications de ce mauvais classement des Pyrénées-Orientales réside dans le taux d’infractions liées aux restrictions de voyage et de transport. Durant cette période, de nombreux habitants ont tenté, malgré les interdictions, de franchir les frontières avecEspagne et la principauté deAndorre.

Ainsi, dans les communes frontalières (telles que Le Perthus, Porte, Porté-Puymorens) ou le long des grands axes menant aux frontières (Le Boulou avec l’autoroute A9, de nombreux villages le long de la RN116), les taux de criminalité sont bien supérieurs à la moyenne départementale (plus de 500 délits pour 1 000 habitants).

C’est le nombre d’infractions Covid-19 liées aux restrictions de déplacements et de transports pour 1 000 habitants et par commune dans les Pyrénées-Orientales entre 2020 et 2022. (©Interstats)

La « paume » va à Perthus. « Sur la commune, le nombre d’infractions au Covid-19 enregistrées en lien avec les restrictions de déplacements et de transports dépasse 2 159 pour 1 000 habitants », annonce Interstats.

En France, seuls les départements de Paris (113,6 pour 1 000 habitants), le Seine-Saint-Denis (79,7 pour 1 000) et le Guyane(76 per 1,000) do worse than the Pyrénées-Orientales (74.6 per 1,000).

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