Un panneau de Wall Street devant la Bourse de New York
par Claude Chendjou
Une légère hausse est attendue pour Wall Street mercredi et en milieu de séance les bourses européennes, hors celle de Londres, sont en territoire positif, avec une tendance majoritairement attentiste avant l’intervention de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la publication de nouvelles données économiques outre-Atlantique. Les contrats à terme sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture en hausse de 0,47% pour le Dow Jones, de 0,31% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,64% pour le Nasdaq. A Paris, le CAC 40 avançait de 0,55% à 7.296,2 points vers 12h20 GMT, l’indice boursier continue de bénéficier de la stabilité du “spread” entre la France et l’Allemagne malgré la probable censure nocturne du gouvernement de Michel Barnier.
A Francfort, le Dax a gagné 0,99% après avoir établi le record de 20.223,84 points. A Londres, le FTSE, pénalisé par le secteur de la santé et les prises de bénéfices sur les ressources de base, recule de 0,29%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a augmenté de 0,25%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,83% et le Stoxx 600 de 0,40%, les indices ont été principalement tirés par la distribution (+2,03%) et les nouvelles technologies (+1,37%), en le sillage du record du Nasdaq.
Au-delà du contexte politique français, les indicateurs macroéconomiques en Europe, publiés tôt ce matin, confirment les difficultés du Vieux Continent avec des prix à la production (PPI) dans la zone euro qui repartent à la hausse depuis octobre, tandis que l’indice PMI qui mesure l’activité l’activité dans le bloc a fortement chuté en novembre.
Le marché attend désormais les données américaines, dont l’ISM des services, les commandes industrielles et surtout l’enquête ADP sur l’emploi privé, prélude au rapport mensuel officiel sur le sujet prévu vendredi.
Ce rapport, qui intègre l’évolution des salaires, permet aux investisseurs d’anticiper la trajectoire des taux de la Fed comme le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, s’exprime ce mercredi à 18h45 GMT. Le Livre Beige de la Fed, qui sert de base de travail au comité de politique monétaire, sera également publié à 19h00 GMT.
Selon le baromètre FedWatch du CME, les traders évaluent actuellement une probabilité de près de 74 % d’une baisse des taux de la Fed de 25 points de base ce mois-ci, contre une probabilité de plus de 66 % une semaine plus tôt. VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Salesforce a bondi de 10,7% en pré-commercialisation après avoir dépassé les attentes de Wall Street en matière de chiffre d’affaires trimestriel mardi soir tout en relevant ses prévisions de ventes annuelles.
Marvell Technology a augmenté de 12,4 %, le fabricant de puces ayant déclaré s’attendre à ce que ses ventes au quatrième trimestre dépassent les attentes.
VALEURS EN EUROPE Stellantis progresse de plus de 1% après que le constructeur automobile a démenti avoir choisi l’actuel directeur financier d’Apple, Luca Maestri, comme directeur général.
Casino gagne 4,84% après l’annonce d’un accord de vente d’un portefeuille immobilier de 69 actifs au groupe Les Mousquetaires.
Orange perd 2,84%, Morgan Stanley a abaissé sa recommandation sur l’opérateur télécom de « surpondération » à « pondération en ligne » en raison des inquiétudes sur la France.
Campari avance de 3,56%. Le groupe italien de spiritueux a annoncé la nomination de Simon Hunt au poste de directeur général, en remplacement de Matteo Fantacchiotti, qui a démissionné en septembre après seulement cinq mois à ce poste.
AstraZeneca perd 2,66%. Les analystes de HSBC ont abaissé l’objectif de cours du laboratoire à 13.720 pence.
Les taux des obligations d’État françaises étaient globalement stables mercredi à l’approche du vote du Parlement français sur les motions de censure qui pourraient mettre fin au gouvernement de Michel Barnier.
Le spread, soit la différence de rendement entre le Bund allemand et l’OAT française à dix ans, s’établit aux alentours de 84 points de base (pb), contre 90 pb lundi.
« Dans l’ensemble, nous pensons que les niveaux actuels des spreads reflètent déjà un certain pessimisme quant aux perspectives du crédit français, même si cela ne devrait pas exclure un nouvel élargissement en cas de conditions de marché défavorables et d’une éventuelle augmentation de la liquidité. plus faible que le marché d’ici la fin de l’année”, a déclaré Benjamin Schroeder, stratège chez ING.
Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a augmenté de 3,5 points de base à 4,2556%, après avoir augmenté de cinq points de base un jour plus tôt en raison du renforcement du dollar.
CHANGEMENTS L’euro a calé mercredi à l’approche du vote sur les motions de censure en France, perdant 0,07% à 1,0504 $.
Les analystes estiment que le départ du Premier ministre Michel Barnier pourrait aggraver la crise politique dans la deuxième économie de la zone euro et peser davantage sur la monnaie unique, qui a fortement chuté après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine.
“Les développements politiques défavorables en France continuent de représenter un risque de baisse pour l’euro, même s’ils ne suffisent pas nécessairement à déclencher à eux seuls une nouvelle phase de déclin”, écrivent les analystes du MUFG.
La livre sterling est pratiquement stable à 1,2672 $ alors que le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey, a réitéré que des réductions progressives des taux d’intérêt sont probables au cours de l’année prochaine.
Le dollar américain a gagné 0,16% face à un panier de devises de référence.
Le dollar australien, en baisse de 1,17%, est tombé au cours de la séance à son plus bas niveau depuis quatre mois, alors que la croissance économique du pays ralentissait.
La victoire sud-coréenne s’est redressée avec la décision du président Yoon Suk-yeol de lever la loi martiale qu’il avait imposée. Mercredi, les députés ont engagé une procédure de destitution contre lui.
OLIO
Les prix du pétrole continuent de se renforcer avant la réunion de l’OPEP+ de jeudi. Les commerçants s’attendent à ce que l’organisation et ses alliés annoncent une prolongation des quotas de réduction de la production, alors que les tensions géopolitiques restent inchangées.
Le Brent a augmenté de 0,23% à 73,79 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a augmenté de 0,14% à 70,04 dollars.
PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES AU 4 NOVEMBRE :
PAYS INDICATEUR GMT PÉRIODE DE CONSENTEMENT PRÉCÉDENTE
USA 13h15 Travaux privés (enquête ADP) novembre 150 000 233 000
États-Unis 15h00 novembre Indice ISM non manufacturier 55,5 56,0
USA 15:00 Commandes industrielles octobre +0,2% -0,5%
(Écrit par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)