- En France, le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier a été renversé par un vote de censure.
- Les députés des camps de droite et de gauche ont voté contre Barnier au Parlement.
- Le gouvernement minoritaire de Michel Barnier en France avait peu de chances de survivre à son arrivée au pouvoir.
- Les nationalistes de droite de Marine Le Pen et le camp de gauche ont voté ensemble contre le gouvernement à l’Assemblée nationale et ont ainsi obtenu la majorité nécessaire.
Au total, 331 des 577 députés ont retiré leur confiance au gouvernement. Barnier doit désormais soumettre sa démission et celle du gouvernement au président Emmanuel Macron. Le vote de censure n’affecte pas la fonction de chef de l’État. Cependant, Macron a annoncé jeudi un discours à la nation.
Le gouvernement n’a aucune idée de ce qui se passe en France. “Ce gouvernement est dangereux pour mon pays”, a déclaré par avance le chef du Rassemblement national, Jordan Bardella, à la radio France Inter. Tant le camp de gauche composé des communistes, des Verts, des socialistes et des gauchistes que les nationalistes de droite de Marine Le Pen, qui avaient initialement toléré le gouvernement minoritaire, ont déposé une motion de censure. Ensemble, les partis d’opposition ont obtenu la majorité absolue nécessaire de 289 voix.
La chute du gouvernement plonge la France dans une profonde crise politique. De nouvelles élections législatives ne seront pas possibles avant l’été prochain. Le rapport de force reste donc dans une impasse. Ni le camp de gauche qui a remporté les élections législatives de l’été, ni les forces du centre de Macron, ni les nationalistes de droite autour de Marine Le Pen et leurs alliés ne disposent de majorité propre. Les recherches du gouvernement risquent d’être à nouveau difficiles. Il semble peu probable qu’au final, il y en ait assez pour faire plus qu’un gouvernement minoritaire.
Le gouvernement échoue dans le débat budgétaire
Après l’Allemagne, le deuxième pilier de l’important moteur franco-allemand en Europe risque également de sombrer dans une impasse politique temporaire et, surtout, de devoir s’inquiéter de ses problèmes de politique intérieure. Comme en Allemagne avec la rupture du gouvernement des feux tricolores, en France il s’agit également du projet de budget pour l’année prochaine.
La gauche appelle Macron à démissionner après la chute du gouvernement
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La gauche française appelle désormais à la démission du président Emmanuel Macron. “Pour sortir de l’impasse dans laquelle le président a entraîné le pays, nous n’avons qu’une seule solution : nous appelons désormais Emmanuel Macron à partir”, a déclaré le chef du groupe parlementaire du parti de gauche La France Insoumise ( LFI), Mathilde Panot.
-Panot s’est défendu de l’accusation de plonger la France dans l’inconnu en renversant le gouvernement : “Nous ne sommes pas le chaos, c’est Emmanuel Macron depuis sept ans.” Avec le vote de censure, sa politique a été vaincue.
Le fondateur de LFI, Jean-Luc Mélenchon, a écrit sur X : « Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans. » Avant même le vote, la gauche avait fait pression sur Macron. Ils veulent convaincre le chef de l’Etat d’organiser une élection présidentielle anticipée. Après deux mandats, Macron ne peut pas se représenter aux prochaines élections.
Si le Parlement n’a pas adopté de budget avant le 20 décembre, le gouvernement peut l’adopter par décret. La question de savoir si un gouvernement de transition est autorisé à exercer ces droits constitutionnels est controversée. Par conséquent, une alternative pourrait être de proposer un budget uniquement pour le début de l’année via une législation d’urgence. Cela devrait être basé sur les dépenses de 2024.
Selon les directives de l’UE, le gouvernement doit effectivement réduire son déficit élevé, ce qui n’est guère possible sans économies. Le nouveau gouvernement devrait alors tenter de faire adopter un budget ordinaire par le Parlement. Mais comme tout cela est très fragmenté, cela risque d’être très difficile. Le prochain vote de censure serait alors inévitable.
De nouvelles élections ne pourront avoir lieu qu’à partir de juillet, soit un an après le vote précédent. Même la chute du gouvernement ne modifierait pas l’équilibre complexe des pouvoirs. C’est pourquoi l’opposition exige la démission de Macron pour sortir de l’impasse politique. Mais le président a déjà exclu cette possibilité. Son mandat court jusqu’en 2027