Mark Zuckerberg souhaite également jouer « un rôle actif » dans les débats sur la technologie aux Etats-Unis. A terme, l’entreprise espère surtout éviter les foudres du président élu.
Épouvantail de la Silicon Valley, Donald Trump aura désormais l’occasion de souffler le chaud et le froid sur les géants de la tech. Il n’est donc pas surprenant que les grandes entreprises tentent désormais de cajoler le président élu qui prendra ses fonctions en janvier.
Après Sam Altman – le patron d’OpenAI – qui n’a pas tari d’éloges à l’égard de Trump, c’est au tour de Mark Zuckerberg de poser ses billes. Le fondateur de Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp…) assure ainsi vouloir jouer « un rôle actif dans les débats (…) sur le maintien du leadership américain dans la sphère technologique » annonce Nick Clegg, le porte-parole de Meta dans le Financial Times .
Selon lui, ce leadership « est extrêmement important compte tenu de toutes les incertitudes géostratégiques qui existent dans le monde, et notamment du rôle central que jouera l’IA ».
L’intelligence artificielle est justement au cœur du problème avec quelques acteurs – dont Meta – qui espèrent s’offrir un marché très prometteur.
“On exagère parfois”
La régulation du secteur américain sera ainsi l’un des projets de Trump. Alors pour mieux séduire l’homme d’affaires, Meta tente un mea culpa en avouant avoir « un peu exagéré », par le passé, en modérant les contenus liés à la pandémie. En août 2020, Facebook – comme Twitter – avait par exemple supprimé une vidéo de Trump jugée fausse sur la pandémie.
“Nous sommes pleinement conscients – car les utilisateurs se sont plaints à juste titre de cette situation – que nous exagérons parfois, que nous commettons des erreurs et que nous supprimons ou restreignons des contenus inoffensifs ou innocents”, explique Nick Clegg.
Une manière pour Meta d’éviter un bras de fer avec le président qui a multiplié les menaces durant la campagne. Il a ainsi pris le parti de Tiktok pour mieux critiquer Meta. « Si vous vous débarrassez de Tiktok, Facebook et Zuckerschmuck, ndlr) doublera leur chiffre d’affaires. Je ne veux pas que Facebook, qui a triché lors des dernières élections, fasse mieux », écrivait-il en mars dernier sur le réseau Truth Social.
Les tensions semblent, pour l’instant, s’être un peu apaisées. Mark Zuckerberg a dîné en Floride avec Donald Trump la semaine dernière.
Thomas Leroy Journaliste BFM Affaires