New York (awp/afp) – La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, saluant de nouvelles données sur l’emploi qui entretiennent l’hypothèse d’une nouvelle baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed).
Vers 15H50 GMT, le Dow Jones montait de 0,36%, l’indice Nasdaq de 0,96% et l’indice élargi S&P 500 de 0,36%.
Le Nasdaq et le S&P 500 ont établi de nouveaux records de clôture mardi.
Le ton de la séance a été donné par le rapport de la société ADP, selon lequel 146.000 emplois ont été créés dans le secteur privé en novembre, soit moins que les 150.000 attendus par les économistes.
Par ailleurs, le chiffre d’octobre a été révisé à la baisse (-49 000).
Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, cette publication « est au niveau idéal, ni trop haut ni trop bas ».
Pour Adam Sarhan de 50 Park Investments, le rapport a donné un coup de pouce aux actions.
“On revient toujours à la Fed”, a-t-il expliqué, des signes confirmant une décélération de l’activité économique américaine pourraient inciter l’institution à poursuivre son assouplissement monétaire.
Après la publication des données ADP, les investisseurs ont revu à la hausse la probabilité de voir une nouvelle baisse de la Réserve fédérale à l’issue de la réunion des 17 et 18 décembre, à 79% contre 73% mardi.
Certains ont toutefois constaté, pour la première fois depuis plus de deux ans, une hausse des augmentations de salaire pour les salariés n’ayant pas changé d’entreprise.
Mais cette évolution n’a pas suffi à changer l’humeur des intéressés, tout comme l’indice PMI de l’institut ISM, qui a montré en novembre une activité dans le secteur des services moins vive que le mois précédent et inférieure aux attentes.
Cette déception peut aussi apparaître comme le signe d’une reprise de souffle de l’économie après plus de trois ans sur le terrain, susceptible d’inciter la Fed à desserrer la vis sur les taux.
Après une légère tension, les taux obligataires sont revenus à des niveaux proches de ceux de la veille. Le rendement du Trésor américain à 10 ans s’est établi à 4,23 %, contre 4,22 % à la clôture de mardi.
Comme lundi et mardi, les grandes capitalisations du secteur technologique continuent de mener les indices, notamment Nvidia (+1,27%), Microsoft (+1,63%) et Amazon (+2,97%).
“L’environnement reste très favorable à la +tech+ et les investisseurs y voient désormais une composante importante de l’économie”, a déclaré Adam Sarhan.
Ailleurs en Bourse, General Motors a chuté (-1,04%) après avoir révélé des dépréciations d’actifs comprises entre 5,3 et 5,6 milliards de dollars liées à sa participation dans des coentreprises avec le constructeur chinois SAIC.
Ces mesures comptables, qui réduiront les résultats du groupe mais n’auront aucun effet sur la trésorerie, s’inscrivent dans le cadre d’une restructuration majeure face à une forte concurrence.
Effondrement du spécialiste du marketing et de la relation client SalesForce (+8,75%) malgré un bénéfice net trimestriel légèrement inférieur aux attentes.
Les investisseurs ont préféré maintenir le chiffre d’affaires, supérieur aux prévisions, et les objectifs du trimestre en cours, même au-delà des projections.
Ils ont également été séduits par l’accent mis par le groupe sur l’intelligence artificielle, qui lui a permis de développer des outils de relation client et de prospection commerciale ne nécessitant pas d’intervention humaine.
Le réseau de magasins de chaussures de sport Foot Locker s’effondre (-10,49%) après avoir présenté des résultats jugés décevants et abaissé ses prévisions pour le trimestre en cours.
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