L’Iranien Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, incarcéré à la prison d’Evin à Téhéran, a été libéré – sous caution – pour trois semaines. Très malade, elle a été officiellement libérée pour des raisons de santé, mais ses proches y voient aussi des raisons plus politiques.
Narges Mohammadi fait partie des prisonniers dont la voix compte L’Iran. Pour les partisans du prix Nobel de la paix, sa libération provisoire pour raisons de santé découle aussi d’un calcul plus politique de la République islamique qui, dans le contexte international actuel, cherche à donner l’image d’un régime plus soucieux des conditions de détention.
« Nous ne sommes pas dupes du fait que ces libérations arrivent à un moment tout à fait opportun pour donner l’assurance à la communauté internationale de normaliser les relations de Téhéran à un moment où règne le chaos au Moyen-Orient. et que le régime iranien n’est pas pour rien dans cette déstabilisation de l’ordre mondial », explique Chirinne Ardakani, l’avocate de Narges Mohammadi à France. « Nous ne sommes pas dupes de ces opérations et nous savons qu’aujourd’hui la répression se poursuit contre les Iraniens et tous les prisonniers d’opinion en Iran. »
Le fils de Narges Mohammadi, Ali Rahmani, vit en France et a pu échanger quelques mots pour la première fois depuis deux ans avec sa mère qui assure qu’elle ne recule devant rien.
-« Pour elle, ce combat, c’est toute sa vie. Connaissant ma mère, elle ne regrettera rien “, a conclu Ali Rahmani.
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