Le cinéaste Olivier Assayas dit avoir « peur » de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite

Le cinéaste Olivier Assayas dit avoir « peur » de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite
Le cinéaste Olivier Assayas dit avoir « peur » de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite

Il est l’un de nos cinéastes les plus éclectiques. Le dernier de ses longs métrages, dont l’intégralité est visible dans une rétrospective à la Cinémathèque française de Paris, s’intitule « Hors du temps » et il est actuellement en salles. Il raconte son confinement, au début de l’épidémie de Covid-19, avec son frère (Michka, qui présente “Très bon voyage” sur France Inter) et leurs compagnons respectifs. « Ce sentiment d’arrêt qu’il y a eu est tellement contre nature pour moi, qu’évidemment cela m’a obligé à me poser des questions sur moi-même et sur ma manière de travailler »il dit.

Le film, selon lui, « parle davantage de la façon dont la société s’est effondrée » cela se confirme en soi, « une période de travail intense et de questionnements sur moi-même et sur la société ». Il poursuit : “D’une certaine manière, j’ai essayé d’en faire quelque chose, de rester actif, de rester alerte dans une période où c’était difficile de l’être.”

“C’est un film qu’on a tourné rapidement, où j’ai voulu obtenir une sorte de schéma, qui passe par le choix de plans fixes et très précis”, il explique. Olivier Assayas poursuit : « Il y a un ton, il y a une drôlerie, il y a quelque chose qui peut être porté par Vincent Macaigne, Micha Lescot, Nine d’Urso, Nora Hamzaoui, qui sont à la fois les interprètes du film et mes amis, et il m’a semblé qu’on pouvait retrouver une vivacité, une drôlerie qui méritait simplement d’être enregistrée. Le réalisateur fait également l’éloge de Vincent Macaigne, « à la fois drôle et à la fois profond, émouvant, intelligent ».

“Je suis dévasté et j’ai peur”

Concernant la situation politique du pays, et l’organisation d’élections législatives anticipées, Olivier Assayas déclare « comme tout le monde, touché par ce qui se passe dans la société ». Le cinéaste estime « n’ayant jamais vraiment trouvé exactement le lieu ni le chemin » sur lequel il pourrait agir. Mais ce serait “contre l’extrême droite, évidemment, la question ne se pose même pas”. “Je veux dire, simplement, je suis dévasté et je veux dire que j’ai peur, comme nous avons tous peur, d’une manière ou d’une autre, et en particulier, je crois, dans le domaine culturel.”

 
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