À quoi s’attendre? – .

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Après la Belgique, place à l’imprévisible Hongrie : le pays de Viktor Orban prend lundi la tête du Conseil de l’Union européenne pour six mois et a promis, pour apaiser les craintes à Bruxelles, d’agir avec “impartialité”. La présidence hongroise suscite le malaise au sein du Parlement européen et de plusieurs États membres, notamment en raison des dérives antidémocratiques de son gouvernement et de ses liens avec le Kremlin malgré l’offensive russe en Ukraine.

Le slogan de la présidence a déjà fait du bruit : « Rendre sa grandeur à l’Europe » (« Make Europe Great Again »), en écho à la devise de l’ancien président américain Donald Trump, que le Premier ministre hongrois espère voir réélu en novembre. Le point sur ce qui attend l’Union européenne d’ici décembre.

Qu’est-ce que la présidence du Conseil de l’UE ?

Le Conseil de l’UE rassemble les ministres des États membres de l’Union européenne, et change donc sa composition en fonction du domaine abordé. Il ne faut pas le confondre avec le Conseil européen, qui réunit les chefs d’État et de gouvernement. Les principales tâches du Conseil de l’UE consistent à négocier et à adopter la législation de l’Union (conjointement avec le Parlement européen).

La présidence tournante permet d’influencer l’agenda des décisions prises par ce Conseil des ministres de l’UE. Le pays en charge de cette présidence peut, pendant six mois, mettre en avant certains sujets qu’il considère comme prioritaires. Mais il lui faut encore composer avec les 26 autres membres et parvenir à un consensus, ce qui n’est pas une chose facile.

Quels sont les points de tension entre l’UE et la Hongrie ?

Seule contre tous, la Hongrie tente de bloquer systématiquement toute initiative qui pourrait déplaire à la Russie, engagée dans l’offensive en Ukraine. Viktor Orban tente sans cesse d’assouplir les sanctions contre Moscou. Dans le même temps, il utilise son veto pour entraver l’aide militaire à Kiev.

Il s’est également farouchement opposé à toute négociation d’adhésion avec l’Ukraine, estimant que son voisin n’était pas prêt. Il avait finalement accepté de quitter la table du sommet des dirigeants des Vingt-Sept en décembre, alors que ses homologues décidaient d’ouvrir les négociations.

En matière d’immigration, la Hongrie est également la première figure des opposants à l’arrivée de migrants non européens. Depuis la crise de 2015, Viktor Orban barricade son pays en érigeant des clôtures à ses frontières, affirmant vouloir ” défendre “ une Europe “Christian”Épilogue d’une série de près d’une décennie sur le sujet, une condamnation historique de la Cour de justice de l’UE a été infligée en juin à la Hongrie, à hauteur de 200 millions d’euros, pour son non-respect des traités.

Enfin, le non-respect de l’État de droit provoque régulièrement des épisodes de tensions entre le pays d’Europe centrale et Bruxelles. Le Parlement européen a déclenché « l’article 7 » du traité UE contre la Hongrie en septembre 2018, un mécanisme qui pourrait conduire à une suspension du droit de vote, mais qui n’a pas encore abouti. Ces préoccupations concernant l’État de droit ont également poussé Bruxelles à geler des milliards d’euros destinés à la Hongrie. Si une partie a été débloquée fin 2023, quelque 19 milliards restent en attente. La Hongrie fait également l’objet de plusieurs procédures d’infraction, dont une concernant une loi de 2021 jugée homophobe.

Que compte faire la Hongrie pendant six mois ?

« Nous agirons en tant que médiateur impartial, en toute loyauté envers tous les États membres. » a déclaré le ministre hongrois des Affaires européennes Janos Boka, en dévoilant le programme à la mi-juin. ” En même temps “, Il a ajouté que la Hongrie profitera de la lumière pour mettre en valeur ses « vision de l’Europe ».

Cette présidence se concentrera sur sept priorités, notamment le renforcement « compétitivité économique » du bloc, combattez mieux “contre l’immigration clandestine” et rapprocher les pays des Balkans occidentaux de l’adhésion à l’UE.

Si Budapest annonce « une présidence active », Les experts ne s’attendent pas à un agenda très chargé, car la nouvelle Commission doit trouver ses marques. Viktor Orban tentera probablement de faire obstruction à certains dossiers et d’assouplir les restrictions à l’État de droit pour récupérer les fonds européens, mais « sa marge de manœuvre est limitée », estime Daniel Hegedus, chercheur au think tank German Marshall Fund. D’autant plus que la Belgique et les institutions européennes ont travaillé dur pour finaliser des décisions importantes et « limiter ainsi l’instabilité », explique l’analyste à l’AFP.

Malgré son pouvoir limité de causer du tort, la Hongrie n’hésitera pas à s’engager dans “des provocations côté communication”, Prévisions de Daniel Hegedus.

 
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