CAS. Le cyclisme, grand gagnant de la pandémie de Covid-19

CAS. Le cyclisme, grand gagnant de la pandémie de Covid-19
CAS. Le cyclisme, grand gagnant de la pandémie de Covid-19

La dernière enquête annuelle du ministère des Transports, réalisée par l’Institut CSA, confirme la tendance observée depuis 2020 : l’ambition de faire du vélo l’un des vecteurs clés de la mobilité douce s’implante progressivement chez les Français.

La pandémie de Covid-19, qui a bouleversé en 2020 les comportements quotidiens en société, a eu au moins un effet bénéfique : elle a placé le vélo au centre des incitations à adopter les mobilités douces. Pour accompagner cette évolution, naît cette année-là « Mai à vélo », une initiative destinée à « encourager la pratique de cette mobilité douce, à la fois économique et écologique, auprès du plus grand nombre ».

Pour introduire l’édition 2024, le ministère des Transports a confié à l’Institut CSA la réalisation d’une grande enquête publique sur les Français et le vélo. Résultat : « près de 40 % des Français font du vélo au moins une fois par mois ». Avec une pratique plus fréquente chez les hommes (31%) que chez les femmes (19%). Les cyclistes sont en moyenne plus jeunes : 34 % des cyclistes réguliers ont entre 11 et 34 ans, contre 14 % pour les 65-85 ans.

“Le principal obstacle, c’est la mécanique”

« Ce qu’il faut comprendre, c’est comment on pratique le vélo au quotidienprévient Alexandre Cayrac, président de l’association Vélocité Rodez Aveyron. De bons voyages à vélo ne sont pas nécessairement de bons voyages en voiture.. Élément intéressant : près d’un Français sur trois (28 %) avoue avoir de faibles compétences en vélo.

“En fait, le principal obstacle est la mécanique, beaucoup de gens qui veulent rouler se demandent souvent si leur vélo est en bon état”, ajoute Alexandre Cayrac. Et pourtant, les Français ne s’estiment pas maladroits, puisque 93 % déclarent savoir faire du vélo. “Ce que l’on observe chez nos salariés, c’est une certaine réticence à le faire car les routes ont une pente décourageante”, souligne Franck Porier, responsable RSE chez Figeac Aéro, sous-traitant aéronautique basé dans le Lot.

Le vélo électrique encore peu adopté

Le vélo à assistance électrique (VAE) pourrait bien être la solution idéale. Or, comme le montre l’enquête de l’Institut CSA, seuls 8 % des Français disposent d’un tel équipement. “Il y a un vrai manque de sensibilisation aux vélos électriques, les gens continuent de penser qu’ils feront toujours beaucoup d’efforts”, ajoute Franck Porier. Ce qui n’empêche pas un habitant d’Occitanie sur 4 (25%) de déclarer faire du vélo. “régulièrement”. Contre 31 % dans les Pays de la Loire, région où la pratique régulière est la plus élevée.

“Le grand avantage du vélo, c’est que c’est comme le ski, on peut le faire en famille ou entre amis”, insiste Jean-Charles Houeix, qui gère le réseau de magasins spécialisés Vélo. Et il n’y a pas que les loisirs qui motivent l’investissement. Depuis la pandémie, les raisons professionnelles ont aussi trouvé leur place. L’enquête du CSA montre que la pratique a progressé sur un an, en semaine et en milieu urbain. Tandis que la tranche “fin de semaine” Et « zones périurbaines et rurales » a tendance à stagner.

Une plus grande utilisation professionnelle

C’est d’ailleurs dans les catégories liées à l’activité professionnelle que l’on retrouve aujourd’hui la plus grande part de praticiens réguliers : chefs d’entreprise (46%), agriculteurs (45%), artisans et commerçants (38%), cadres et professions intellectuelles supérieures (34%). %). Contre 15 % pour les retraités et 33 % pour les étudiants, lycéens et collégiens.

L’intégralité de notre dossier est à retrouver ce dimanche à 7h sur Midi Libre.
 
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