Gaza, Soudan, Ukraine… la Croix-Rouge exhorte les États à renforcer leur respect du droit humanitaire

Gaza, Soudan, Ukraine… la Croix-Rouge exhorte les États à renforcer leur respect du droit humanitaire
Gaza, Soudan, Ukraine… la Croix-Rouge exhorte les États à renforcer leur respect du droit humanitaire

Le droit international humanitaire « est systématiquement foulé aux pieds par ceux qui mènent des opérations militaires », a dénoncé ce dimanche 29 septembre la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mirjana Spoljaric.

Mirjana Spoljaric, présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a dénoncé un dangereux manque de respect du droit international humanitaire et a exhorté les États à lui accorder une « priorité politique ».

Dans un entretien au quotidien suisse Le Temps, elle rappelle que « le droit humanitaire n’empêche pas les guerres, mais réglemente la manière dont elles se déroulent afin qu’il soit possible ensuite de négocier et de construire la paix ».

« La situation actuelle est extrêmement dangereuse », a-t-elle déclaré, « le traumatisme créé par les conflits en cours risque de nous hanter pendant des décennies » et « à mon avis, il est essentiel d’agir maintenant ».

« Notre accès aux populations est de plus en plus entravé »

« Nous sommes confrontés à des conflits de très haute intensité dans un contexte extrêmement polarisé. La neutralité du CICR est soumise à de fortes pressions », ajoute-t-elle, citant les conflits à Gaza, au Soudan et en Ukraine.

« Très peu d’organisations peuvent assumer le rôle indépendant et neutre que nous jouons, qu’il s’agisse d’évacuations de personnes au Soudan, de libérations d’otages à Gaza ou de visites de détenus en vertu des 3e et 4e Conventions de l’ONU. Genève», rappelle Mirjana Spoljaric. Cependant, note-t-elle, « notre accès aux populations est de plus en plus entravé et exploité ».

La Croix-Rouge est garante des Conventions de Genève adoptées en 1949 après la Seconde Guerre mondiale. Animés par des valeurs qui transcendent les croyances et les frontières, ces textes codifient le droit international humanitaire afin de protéger les civils et limiter l’impact d’un conflit armé.

Vendredi, le Comité international de la Croix-Rouge a lancé une initiative avec six pays : le Brésil, la Chine, la France, la Jordanie, le Kazakhstan et l’Afrique du Sud. « L’idée n’est pas de réinventer les Conventions de Genève, qui restent des textes juridiques solides, mais d’inciter les États à les appliquer », précise-t-elle.

Selon elle, « cela est d’autant plus important que les futures actions militaires s’appuieront largement sur les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle et que la prévention des conflits sera encore plus cruciale ».

Elle explique que « les six États de la plateforme s’engagent à renforcer la mise en œuvre et l’application universelle, uniforme et rigoureuse du droit international humanitaire ».

« Nous ne lançons pas un processus de négociation de nouvelles conventions », poursuit-elle. Mais des groupes de travail seront constitués avec des experts du monde entier, en vue de produire en 2026 des recommandations que les États pourraient adopter. « En résumé, les États doivent faire de la mise en œuvre du droit international humanitaire une priorité politique », conclut-elle.

 
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