« Mon travail est un jeu, une tromperie, mais agréable ! » – .

« Mon travail est un jeu, une tromperie, mais agréable ! » – .
« Mon travail est un jeu, une tromperie, mais agréable ! » – .

Eva Jospin est plasticienne, sa matière de prédilection est le carton, qu’elle découpe, dimensionne, cisèle, ponce, créant des œuvres à la fois monumentales et miniatures. Tel que Promontoirepièce maîtresse de son exposition Tromper l’oeil qui s’étend sur quelques mètres carrés seulement, mais que l’on pourrait passer des heures à contempler, à scruter ; de ses escaliers à son labyrinthe de la taille d’un soldat de plomb, de ses petites portes dorées à ses cavités serties d’obus. D’une finesse rare, Eva Jospin a l’art de faire de grandes choses dans le détail.

L’actualité d’Eva Jospin :

  • Tromper l’oeil est visible à la Galleria Continua à Paris jusqu’au 14 septembre 2024
  • En marge de la 60e Biennale d’art contemporain de Venise, elle présente l’exposition Selva qui se tient au Musée Fortuny
  • Le travail d’Eva Jospin est exposé à l’Orangerie du Château de Versailles du 18 juin au 29 septembre où elle met en lumière un autre aspect de son travail : la broderie.
  • Dès juin 2024, l’art d’Eva Jospin sera visible en extérieur sur la façade de la station Hôpital Bicêtre, nouvelle station de la ligne 14 du métro parisien, en coopération avec l’architecte Jean-Paul Viguier
L’exposition « Tromper l’oeil » à la Galleria Continua à Paris
– ©Benoit Fougeirol ADAGP, Paris, 2024 Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Galleria Continua

De la miniature au monumental

Ciselées avec une immense précision, les œuvres d’Eva Jospin invitent le regard à s’attarder et à déambuler au travers des sculptures qu’elle érige : « Quand je crée l’œuvre, et pour les visiteurs ensuite, j’aime les inviter à se déplacer, une œuvre n’est pas qu’une face, elle a plusieurs faces ».

Il y a une forme de paradoxe qui se joue dans le travail d’Eva Jospin entre le monumental et la miniature : « J’essaie toujours de travailler constamment sur ces deux échelles. L’idée est de rappeler nos rêves d’enfant, c’est à dire la quête, le parcours, le jeu de billes, les petits soldats « Finalement, c’est un peu comme être des géants, mais se promener avec les yeux, c’est pour ça que j’aime utiliser des unités de passage comme des escaliers et des échelles.

Le pouvoir du détail dans le travail de l’artiste Eva Jospin
– ©Benoit Fougeirol ADAGP, Paris, 2024

Vivre dans les œuvres

Ainsi, c’est notre imagination que l’on laisse se perdre entre les murs en carton des œuvres d’Eva Jospin : « c’est nous qui habitons les œuvres, c’est pourquoi je ne mets jamais de présence animale ou humaine dans mes créations ».

Cela ne sert à rien non plus d’essayer de dessiner une histoire à travers ses œuvres : « Mon sentiment est qu’il nous manque une histoire, donc il n’y a pas de narration dans mes œuvres, c’est difficile de comprendre : pourquoi. Il y a des raisons qui nous échappent. En revanche, la transmission du geste est très efficace et presque plus fidèle que la transmission de la mémoire et des événements.

L’occasion de découvrir également le travail de broderie réalisé par l’artiste
– ©Ela Bialkowska, OKNO Studio. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galleria Continua

Extraits sonores :

  • Archives de l’historien de l’art Daniel Arasse à Pendant la nuit sur France Culture le 28 novembre 2000
  • Archives du réalisateur Vittorio de Sica dans Panorama sur RTF/ORTF le 27 Mai 1966
  • Archives sur Jérôme Bosch dans Comme sisur l’ORTF le 31 octobre 1967
  • Chanson de fin : La cave par Gary Spider Webb
 
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