Par Le Nouvel Obs avec AFP
Publié le 4 avril 2024 à 10h28Mis à jour 4 avril 2024 à 12h14
Accès libre
Facebook Twitter E-mail Copier le lien
Envoyer
Le député Quentin Bataillon, président de la commission d’enquête sur les fréquences de la TNT, l’a déclaré jeudi 4 avril. ” présumer “ son apparition dans l’émission TPMP de Cyril Hanouna mardi mais ” regretter “ un « maladresse » dans ses critiques à l’égard d’un animateur concurrent, Yann Barthès.
Lire aussi
Narratif “Le succès de l’émission, c’est beaucoup ma personnalité” : Cyril Hanouna à l’antenne devant les députés
Abonné
Lire plus tard
« C’était compliqué de le faire là, car on voit bien qu’il y a un conflit très fort entre les deux émissions. Ce n’était pas mon rôle de le faire là, c’était maladroit et je le regrette”, a déclaré l’élu de la majorité présidentielle sur la radio franceinfo. Cependant, “J’accepte ma présence sur le plateau”il ajouta.
“J’ai fait mon travail correctement”
Le député de la Renaissance a reçu des réprimandes du camp présidentiel et a subi des pressions de la gauche pour qu’il démissionne, après son apparition dans l’émission ” Ne touchez pas à ma TV ! » sur C8 présenté par Cyril Hanouna, qu’il avait auditionné comme Yann Barthès dans le cadre de la commission d’enquête. Quentin Bataillon épinglé mardi en direct « attitude assez arrogante » ce que, selon lui, lors de son audition le présentateur de ” Tous les jours “ sur TMC.
Lire aussi
Enquête « Réac info » : pourquoi les médias Bolloré s’inquiètent
Abonné
Lire plus tard
Aux yeux de l’élu de la Loire, “La commission d’enquête passe par deux étapes importantes”a-t-il dit sur franceinfo : celui des auditions, qui se sont achevées le 28 mars, et maintenant celui de la rédaction du rapport du député LFI Aurélien Saintoul. « Ai-je vraiment des leçons d’impartialité à tirer du rapporteur ? »» demande-t-il au passage, tandis qu’Aurélien Saintoul ne cache pas qu’il a dans sa ligne de mire le groupe Canal+, propriétaire de C8 et CNews et contrôlé par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré.
Lire aussi
Narratif “Moi, c’est moi le méchant” : Vincent Bolloré calme devant les députés
Abonné
Lire plus tard
«Je me suis imposé une période de réserve» lors des auditions, a souligné Quentin Bataillon. Mais, « Aujourd’hui, nous sommes à l’heure du reportage et des prises de position politiques »a soutenu le député, qui estime qu’il doit « s’adresser à tous les publics ».
Pas question de démissionner, donc, de la présidence de cette commission : “J’ai fait mon travail correctement”» a-t-il déclaré face aux accusations de partialité.
« Convoquez une réunion de bureau dès que possible »
Dans une lettre communiquée à la presse le même jour, Aurélien Saintoul demande cependant à Quentin Bataillon de « convoquer le plus rapidement possible une réunion du bureau afin de statuer » sur son « remplacement possible ». Le camp présidentiel est pourtant majoritaire.
Listant huit griefs, le député insoumis rapporte notamment que Quentin Bataillon avait prévu de se rendre également sur CNews mais “J’ai dû y renoncer face au scandale”. Aurélien Saintoul voit un « stratégie particulière visant à relégitimer les deux chaînes les plus sanctionnées » par le régulateur de l’audiovisuel, Arcom.
Quentin Bataillon a déclaré jeudi qu’il irait «partout où on (l’invite) à faire office de pédagogie» sur les travaux de sa commission.
« La machine à haine »
mercredi soir à ” Tous les jours “Yann Barthès a affirmé que Quentin Bataillon “a raté une commission qui aurait pu apporter quelque chose au débat démocratique”, “Ça a alimenté la machine à la haine et, pour un élu de la nation, c’est très grave”.
Lire aussi
Analyse De CNews au « JDD », le média Bolloré en croisade
Abonné
Lire plus tard
Quentin Bataillon a indiqué jeudi avoir contacté le groupe TF1, propriétaire de TMC, pour s’assurer qu’il n’avait pas “d’animosité” vers eux.
Les députés membres de la commission d’enquête devront se prononcer le 7 mai sur le rapport d’Aurélien Saintoul. Quentin Bataillon entend que la majorité présidentielle fasse ses propres propositions sur le cadre d’attribution des fréquences TV, alors que 15 de ces fréquences entrent en jeu cette année, dont celles du groupe Canal+.
Par Le Nouvel Obs avec AFP