Le projet de budget du gouvernement prévoira un déficit public pour fin 2025 qui “ne dépassera pas significativement 5%”, a indiqué dimanche au Parisien la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, qui dit ne pas envisager “de nouvelles taxes ou augmentations”. en impôts ». « des impôts pour la classe moyenne ».
Dès lundi, Amélie de Montchalin et Eric Lombard, ministre de l’Économie, recevront les forces politiques à Bercy pour préparer le budget 2025. «La loi spéciale, qui permettait de simplement prolonger le budget de l’année dernière, n’est pas tenable. Nous ne voulons pas d’une France avec un service minimum » et « il nous faut un budget », insiste le ministre.
Elle dit n’avoir « pas de lignes rouges mais des convictions fortes » : « il faut trouver un compromis et tout le monde doit faire un pas. Soyons clairs : ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, ce sera celui du pays.» “La loi spéciale a été votée à l’unanimité, on peut trouver une majorité” sur le budget, selon elle.
« Prendre en compte » la censure
« Nous partirons des textes en discussion au Parlement. Certains éléments ont fait consensus, il serait absurde de ne pas les conserver. D’autres ont contribué à la censure : il faut en tenir compte, en discuter avec les forces politiques et amender significativement le budget”, ajoute Amélie de Montchalin.
“Par rapport au texte du Sénat, il nous manque encore plus de dix milliards d’euros d’économies”, estime-t-elle, appelant à rendre la dépense publique “plus efficace”. « Tout le monde peut et doit épargner davantage », dit-elle.
“Je ferai des propositions pour que le déficit à fin 2025 ne dépasse pas significativement 5%” du PIB, alors que le précédent gouvernement visait 5%, après un dérapage attendu à 6,1% en 2024, résume-t-elle. Selon des informations de presse, le gouvernement vise cette année un déficit public de 5,4% du PIB.
« Nous n’avons pas de mesure économique totem », déclare encore Amélie de Montchalin, se disant « opposée aux mesures aveugles, au raboteur » et invitant au recours au « travail parlementaire » ou aux « institutions indépendantes comme la Cour des comptes qui proposent économies. La ministre dit vouloir « conserver la contribution supplémentaire sur les grandes entreprises ainsi que la taxe sur les rachats d’actions » au même titre que « la taxe sur les billets d’avion ».
“Pas de nouvelles taxes”
En revanche, elle prévient : « pas de nouveaux impôts ni de hausses d’impôts qui pénaliseraient le pouvoir d’achat des classes moyennes. (L’augmentation de) la TVA n’est donc pas une option envisagée. Interrogée sur les efforts demandés aux collectivités, elle qualifie « le dernier accord qui prévoyait environ deux milliards d’euros d’économies » d’« accord courageux ».
Le ministre de l’Économie a annoncé fin décembre inviter toutes les parties au dialogue, en espérant trouver des « compromis » et « ajuster » le projet de loi de finances préparé par l’ancien gouvernement Barnier, laissé en suspens lors de la navette parlementaire par la censure du 4 décembre. .
Lundi, Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, sera reçu à 9 heures. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, et Patrick Kanner, son homologue. au Sénat, suivra à midi. Ecologistes et communistes devraient être reçus mercredi.
Article original publié sur BFMTV.com