Épidémie de variole. 5 questions sur ce nouveau variant, clade1 b, détecté pour la première fois en

Épidémie de variole. 5 questions sur ce nouveau variant, clade1 b, détecté pour la première fois en
Épidémie de variole. 5 questions sur ce nouveau variant, clade1 b, détecté pour la première fois en France

Mpox, Monkeypox, nouveaux variants… le premier cas du nouveau variant, Clade1b, a été détecté en ce lundi. Si cela n’inquiète pas les infectiologues, cela souligne l’importance de la vaccination pour les personnes à risque. Nous vous expliquons ce qu’il faut savoir sur ce virus.

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Un premier cas du variant clade 1b du mpox a été détecté en France, il y a trois semaines, au CHU de Rennes. Le patient, qui n’a pas voyagé en Afrique centrale, a été contaminé après un contact avec deux personnes revenant de cette région. Elle n’a pas été hospitalisée et sa santé est bonne. “Nous ne sommes pas préoccupés par un risque potentiel de transmission à grande échelle du virus» a déclaré le chef du service des maladies infectieuses du CHU de Rennes, Pierre Tattevin.
Toutefois, les autorités sanitaires redoublent de vigilance face à ce nouveau variant, identifié jusqu’à présent en République démocratique du Congo. mpox, singpox, variantes : en voici 5 pour tout comprendre.

Cas de nouveau variant Mpox en France. “Nous ne sommes pas inquiets”, pas de risque d’épidémie généralisée selon ces infectiologues

Qu’est-ce que mpox ?

On l’appelait autrefois « variole du singe »mais les autorités sanitaires françaises et internationales ne veulent plus utiliser cette expression, car elle a donné lieu à des commentaires racistes lors de l’apparition de la maladie. « Mvariole » est cependant la contraction de « variole du singe » En anglais.

Cette maladie virale se manifeste principalement par de la fièvre et l’apparition de lésions cutanées, appelées cloques.

Largement confinée à une dizaine de pays africains depuis sa découverte dans les années 1970, la maladie s’est propagée en 2022 au reste du monde, y compris dans les pays développés comme la France.

Historiquement, le mpox est surtout connu pour se transmettre par contact avec des animaux, notamment par la consommation de chair contaminée. Mais les épidémies récentes semblent aussi liées à la contamination d’un humain à l’autre, notamment lors des rapports sexuels.

Qu’est-ce qui change ?

Lundi soir, les autorités sanitaires ont annoncé avoir détecté pour la première fois en France une version du virus qui diffère de celle qui circulait auparavant sur le territoire.

Nous parlons de “clade” pour désigner les différentes familles du virus mpox. Depuis 2022, le clade 2 circule en France comme dans la plupart des pays où la maladie a été détectée hors Afrique.

Cette fois, c’est un variant de l’autre grande famille, le clade 1, qui a été repéré chez un patient en Bretagne.

A cela s’ajoute une autre subtilité : il ne s’agit pas du clade 1 classique, présent depuis des décennies en Afrique, mais d’un variant, le clade 1b, bien plus récemment identifié en République démocratique du Congo (RDC). C’est pourquoi nous parlons d’une nouvelle variante.

Est-ce plus dangereux ?

Rien n’indique pour l’instant que cette version du virus serait plus dangereuse que celle qui circule depuis des années en France.

Certes, le clade 1 est associé à une mortalité plus élevée que le clade 2. Le premier provoque actuellement une épidémie centrée en RDC et y a tué plus de 1 000 personnes l’année dernière avec un taux de mortalité supérieur à 3 %.

En revanche, l’épidémie provoquée par le clade 2 s’est révélée extrêmement meurtrière dans les pays hors d’Afrique.

Mais ces comparaisons n’ont pas vraiment de sens. Ces écarts s’expliquent en grande partie par la qualité supérieure des soins dans les pays développés.

Elles tiennent aussi au profil des malades : en Afrique centrale, il s’agit fréquemment d’enfants malnutris, souvent contaminés directement par les animaux. Dans les pays développés, ce sont presque exclusivement des adultes, le plus souvent des hommes infectés lors de relations homosexuelles.

Qu’est-ce qui est inquiétant ?

L’apparition du nouveau variant 1b nécessite cependant une vigilance accrue, d’abord parce que de nombreux éléments sur son profil restent encore méconnus.

Contrairement à son grand frère, le clade 1 classique, il frappe en RDC – et dans certains pays voisins – les adultes plutôt que les enfants. Il semble donc que son mode de transmission soit similaire à celui du clade 2, sans que l’on sache si cela dépend des circonstances ou des caractéristiques intrinsèques de ce virus.

Son degré de contagiosité reste à décider. Mais, élément rassurant : le clade 1b n’a pas donné lieu à de nouveaux foyers dans les pays européens où il a été identifié ces derniers mois : Allemagne, Belgique, Royaume-Uni et Suède.

Il s’agissait généralement de personnes qui revenaient tout juste d’Afrique centrale et avaient donc été contaminées sur place.

Dans le cas français en revanche, le patient – ​​qui se porte bien – avait été en contact avec des proches ayant eux-mêmes voyagé dans les pays concernés.

Quelles mesures prendre ?

La détection du clade 1b en France n’est pas une surprise pour les autorités sanitaires, qui s’y préparaient depuis des mois et ont notamment réétudié la politique vaccinale.

Plusieurs vaccins, initialement développés contre la variole, sont efficaces contre la mpox. Reste à préciser dans quelle mesure cette efficacité perdure contre le clade 1b mais, pour l’instant, les experts sont plutôt confiants.

La question s’est posée d’élargir la vaccination préventive mais les autorités françaises n’ont pas fait ce choix et la campagne reste centrée sur les profils des personnes les plus fréquemment touchées : les hommes homosexuels, les prostitués – hommes ou femmes – et toute personne travaillant dans des lieux dédiés aux rencontres sexuelles.

Logiquement, la vaccination cible également toute personne ayant récemment été en contact avec un cas signalé de mpox.

 
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