Ce Belge de 55 ans a couru un marathon par jour en 2024

Qu’est-ce qui pousse une femme de 55 ans à enfiler ses baskets tous les jours pendant un an pour courir 42,5 km ? Hilde Dosogne a relevé ce défi insensé : battre un record du monde tout en collectant des fonds pour la lutte contre le cancer du sein. Retour sur une année extraordinaire marquée par la détermination et l’espoir de ce Belge.

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Et qui plus est, elle a choisi une année bissextile pour son défi… Hilde Dosogne, une Belge de 55 ans, a brisé les limites humaines en 2024.

366 marathons. 15 444 kilomètres. 60 000 euros récoltés pour la lutte contre le cancer du sein. Et tout cela en une seule année. Et en parallèle de son travail.

Le 31 décembre, à Gand, Hilde a franchi la ligne d’arrivée de son 366e marathon consécutif. A ses côtés, une foule en délire, des amis, des supporters, et une vague d’émotion qui a tout emporté sur son passage.

Un an à courir, littéralement

« Chaque jour, je disais que j’y allais, peu importe ce que je ressentais ou le temps qu’il faisait », explique Hilde.

Cette phrase en apparence simple résume une année entière de pure persévérance. Mais soyons clairs : courir un marathon par jour ne concerne pas seulement vos jambes. C’est une folle bataille mentale, une guerre contre l’envie de brûler ses baskets.

Sur une boucle plate autour d’un lac à Gand, Hilde a accumulé les kilomètres, jour après jour, au rythme de 42,5 km par jour. Un peu plus que la distance officielle du marathon (42,195 km) pour garantir une précision absolue. Pas de raccourcis, pas de triche. En courant à une vitesse de 10 km/h, elle s’est laissée accompagner par ses proches et ses supporters. Chaque après-midi, après son travail de bio-ingénieure, elle troquait sa blouse contre ses chaussures de course.

La Belge s’est ainsi infligée une routine infernale : manger, courir, récupérer, recommencer. Et peu importe que le vent glacial souffle à Gand ou que la pluie battante rende les conditions insupportables. Un pas à la fois, Hilde a couru un marathon par jour en 2024.

Du sang, des larmes et des records

Évidemment, tout n’a pas toujours été rose. En septembre, son défi a failli être brisé lorsqu’elle est tombée au 27e kilomètre de son marathon du jour. Verdict : doigt luxé, passage aux urgences et moral en berne.

Mais Hilde n’est pas du genre à abandonner. Quelques heures plus tard, la main bandée, elle est de retour sur la ligne de départ. Et ne pas recommencer au 27ème kilomètre : repartir de zéro sa journée de course, pour qu’on ne puisse lui reprocher d’avoir couru ce marathon en deux mi-temps. « Son doigt est encore un peu tordu », plaisante sa fille Lucie, admirative de l’extraordinaire détermination de sa mère.

Blessures, ampoules, grippe, COVID-19… Rien n’a raison de ce guerrier coureur. Un défi qui allait bien au-delà de l’exercice physique. Pour Hilde, c’était aussi une manière de récolter des fonds pour la lutte contre le cancer du sein.

60 000 euros pour une cause et Guinness

En courant, Hilde a fait bien plus que dépasser ses propres limites. Elle a mobilisé toute une communauté, inspiré des dizaines de personnes et récolté près de 60 000 euros pour soutenir la recherche contre ce cancer.

Après avoir relevé cet incroyable défi, Hilde Dosogne s’apprête désormais à entrer dans l’Histoire. Les données GPS, photos, vidéos et témoignages de ses marathons sont actuellement examinés par le Guinness World Records.. Si tout est validé, elle dépassera l’actuel record féminin de 150 jours, détenu par l’Australienne Erchana Murray-Bartlett, et rejoindra le Brésilien Hugo Farias, recordman masculin avec ses 366 marathons en 2023.

Mais pour Hilde, la véritable réussite est ailleurs. « Si mon histoire peut inspirer ne serait-ce qu’une seule personne à se dépasser ou à s’impliquer dans une cause, alors cela en valait la peine. »

Le marathon de New York, en images

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Le marathon de New York, en images

Marcel Hug a remporté le marathon de New York en fauteuil roulant.

source : clé de voûte