C’est l’un des enjeux politiques internationaux majeurs qui dominera l’agenda diplomatique et sécuritaire en 2025 : la guerre en Ukraine, qui dure depuis près de trois ans. Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, on parle à nouveau d’éventuelles négociations pour tenter de mettre fin au conflit. Peut-on espérer une avancée dans les négociations sur l’Ukraine ?
Ce qui est sûr, c’est que le nouveau président américain Donald Trumpqui sera officiellement investi le 20 janvier, veut s’installer la guerre en Ukraine. Ce qui est beaucoup moins sûr est de savoir si les deux protagonistes, les Russes et les Ukrainiens, sont prêts à entamer de telles négociations. Et surtout, sur quelle base ?
Durant sa campagne, Donald Trump a expliqué queil résoudrait le problème ukrainien en 24 heures. Il s’affirme moins aujourd’hui. Et pour cause : des deux côtés, on se dit prêt à négocier, mais sur des critères si diamétralement opposés qu’ils semblent voués, en l’état, à l’échec. Les Ukrainiens expliquent qu’ils doivent récupérer l’intégralité de leur territoire, y compris les 18 % de territoire occupés par les Russes. Mais nous pensons qu’ils pourraient accepter un gel sur ce dossier, si l’objectif final est réaffirmé.
Et qu’en est-il de la Russie ?
Moscou adopte une position beaucoup plus dure et les Russes ont réagi à certaines fuites délibérément émanant du camp Trump. Des propositions qui ne sont pas encore un plan de paix, mais qui y ressemblent quelque peu.
Il y a d’abord la proposition de geler le front entre les deux protagonistes et de déployer des soldats venus de pays européens, et non de pays européens.Je le prendsle long de ce front. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrova déjà réagi : c’est ” pas « . Non également à la proposition selon laquelle l’Ukraine ne rejoindrait pas l’OTAN pendant une période de 20 ans.
La marge du président américain est étroite, mais pas inexistante. Le simple fait de son retour à la Maison Blanche a déjà ravivé l’idée même de négociations. Il est revenu au pouvoir alors que les Russes et les Ukrainiens se battaient depuis près de trois ans et étaient tous deux épuisés. Les pertes humaines des deux côtés furent considérables.
LE Russes disposent de plus de ressources en armes et en hommes que l’Ukraine et sont à l’offensive depuis plusieurs mois. Mais cette offensive importante n’est pas vraiment décisive. Enfin, la situation économique de la Russie s’est considérablement détériorée ces dernières semaines. Pour toutes ces raisons, Donald Trump a une carte à jouer, notamment vis-à-vis de Moscou.
Il n’en reste pas moins que si les négociations démarrent, elles seront longues et douloureuses. La guerre en Ukraine ne sera pas résolue en 24 heures, comme l’a affirmé le nouveau président américain. C’est une quasi-certitude.
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