Hugo Toro a en effet conçu sur mesure une grande partie du mobilier mais aussi les luminaires et les tapis. Il a fallu s’adapter aux volumes extraordinaires, travailler une certaine verticalité, comme en témoigne l’escalier monumental de l’entrée qu’il a souhaité agrémenter d’un lustre tout aussi monumental en chrome et verre de Murano mesurant sept mètres de haut. hauteur. Omniprésent, le vintage apporte un côté vivant et intemporel au projet, de nombreuses pièces historiques ont été chinées aux enchères, comme le bar brésilien en bois sculpté qui donne du cachet au salon, ou encore aux puces. On note également beaucoup de travail autour de la lumière, de la couleur et des textures, un mélange de matières brutes et de matériaux sophistiqués. Si la salle de bain principale se démarque par un onyx vert all-over, la chambre attenante offre une douceur douillette avec son lit surélevé et ses murs recouverts de tissu tendu, et on peut observer des poignées en forme de cornes de gazelle sur les portes de placards : « L’invitation au voyage est toujours très présente dans mon travail. Il me tenait à cœur de créer un patchwork nomade de références, chaleureux et adapté à cette famille. »
Du classicisme parisien au brutalisme
Sa touche personnelle apparaît également dans la direction artistique des œuvres et notamment de ses propres peintures qui ressortent ici même si elles ont été réalisées de manière indépendante. Alors sa toile Echo de la mangrove semble toujours avoir pris une place de choix dans le salon et lui apporte une touche d’exotisme bienvenue. L’exotisme est également de mise avec le plafond en bois laqué, les méridiennes en rotin et les multiples cactus entourant la piscine intérieure et, au dernier étage, le jardin d’hiver avec sa terrasse : « Ces deux petites pépites en haut et en bas permettent d’utiliser les lieux hiver comme été et d’avoir cette invitation au voyage »explique le créateur.