Le 28 novembre, il a déclaré que la France devrait fermer ses bases militaires dans le pays.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé mardi 31 décembre « la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, à partir de 2025 », dans un discours à l’occasion de la nouvelle année.
Le 28 novembre, il a annoncé que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal.
“J’ai chargé le ministre des Armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité, entraînant entre autres conséquences la fin de toute présence militaire de pays étrangers au Sénégal, à partir de 2025”, a déclaré mardi Bassirou Diomaye Faye. , élu en mars.
Il fixe ainsi pour la première fois une date de départ des bases militaires étrangères dans cette ancienne colonie française, aux relations fortes avec l’Occident, la France notamment.
“Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques, dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée”, a déclaré le chef de l’Etat sénégalais.
Une rupture avec le système
Bassirou Diomaye Faye prône une rupture avec le système et appelle à un panafricanisme de gauche. Il a pris ses fonctions en avril après avoir été élu sur la promesse de souveraineté et de fin de la dépendance à l’égard des pays étrangers.
Il a déclaré le 28 novembre que la présence de bases militaires françaises sur le territoire de son pays était incompatible avec la souveraineté nationale, dans un entretien à l’AFP à Dakar. “Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires (étrangères) dans un pays souverain”, a-t-il déclaré, 64 ans après l’indépendance de ce pays. Pays d’Afrique de l’Ouest.
« La présence ou l’absence militaire ne devrait pas être synonyme de rupture », a-t-il ajouté.
Le président sénégalais a évoqué dans cet entretien une prochaine actualisation de la doctrine de coopération militaire.