26 décembre, anniversaire de la naissance de son fondateur, Mao Tsé-toung, République populaire de Chine [RPC] a dévoilé non pas un mais deux nouveaux avions de combat de nouvelle génération… Ce qui pourrait constituer un autre « moment Spoutnik » pour les États-Unis, où le sort du programme NGAD [New Generation Air Dominance]n’est pas encore réglé.
Le premier avion de nouvelle génération pourrait provenir du projet de bombardier tactique « JH-XX », évoqué par le renseignement militaire américain dans un rapport publié en 2019. Relativement imposant si on le compare au chasseur lourd furtif J-20S. [biplace] Comme on peut le voir sur certaines vidéos diffusées via les réseaux sociaux, cet appareil possède une aile en forme de losange, deux entrées d’air situées de part et d’autre de sa cellule et une troisième installée au-dessus de son fuselage.
A priori développé par le constructeur Chengdu Aircraft Corporation [CAC]ce trijet ne possède pas de queue, ce qui réduit considérablement sa signature radar et sa traînée aérodynamique. Signe que sa masse est importante, son train d’atterrissage est constitué de « bogies » à deux roues jumelées. Enfin, détail important, il dispose d’un cockpit, ce qui laisse penser qu’il sera « habité » [c’est-à-dire avec un équipage à bord].
D’après d’autres images diffusées après les premières vidéos le montrant en vol, ce nouvel avion est immatriculé 36 011… Ce qui donne une indication sur son nom, qui pourrait être « J-36 ». [d’autres sources avancent qu’il s’agirait du « JH-26 »].
Quant au deuxième nouvel avion de combat, dont les images sont apparues un peu plus tard, il pourrait correspondre au projet de chasseur furtif de 6ème génération « White Emperor ». [ou Baidi]dévoilé lors du dernier salon aéronautique de Zhuhai. Mais il est difficile d’en être sûr…
Accompagné d’un chasseur multirôle J-16 [ce qui laisse à penser qu’il est développé par Shenyang Aircraft Corporation]cet appareil n’a pas non plus d’aileron ni d’ailerons. Moins imposant que le « J-36 », il possède des ailes en flèche, de type lambda, ainsi que deux réacteurs. Les images, souvent de mauvaise qualité, ne permettent pas de voir s’il dispose d’un cockpit. S’il n’en possède pas, on pourrait avoir affaire à un drone de combat de type Loyal Wingman [ou ailier fidèle].
Cependant, de nombreuses questions restent encore sans réponse. Même si leur conception est radicalement nouvelle par rapport à la production de l’industrie aéronautique chinoise, il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit d’appareils de 6ème génération, capables d’évoluer parmi des drones et effecteurs connectés au sein d’un « nuage de combat ». En attendant, si l’objectif de Pékin était de marquer les esprits, il a réussi.
