pourquoi la facture française va augmenter en juillet

pourquoi la facture française va augmenter en juillet
pourquoi la facture française va augmenter en juillet

Il y a dix ans, Ségolène Royal, ministre de l’Énergie du gouvernement Valls, gelait les prix de l’électricité pour protéger le pouvoir d’achat des Français. Répéter dans quelques jours pour le gaz ? lundi 1est En juillet, on s’attend à ce que les 11 millions d’abonnés voient leur tarif augmenter de 11,7%. Mais cette augmentation, annoncée le 10 juin, au lendemain des élections européennes, par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), intervient au pire moment possible, entre les deux tours des élections législatives. Le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire ont déjà indiqué qu’ils annuleraient l’opération s’ils arrivaient au pouvoir après le 7 juillet.

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Compte tenu du contexte politique tendu, cette annonce aurait-elle dû être reportée ? “Le gouvernement était occupé par d’autres dossiers (la dissolution) et personne n’a pensé à dire à la CRE que cette décision arrivait à un moment inopportun”, observe l’ancien député du Vaucluse Julien Aubert, vice-président de LR.

Les tarifs d’expédition augmentent de 27,5 %

Le 1est En juillet, le prix du gaz atteindra 129 euros par mégawattheure, contre 116 euros en juin. Malgré cette hausse impressionnante, le prix restera inférieur de 3,5 % à celui du 1est Janvier. Cela est dû à la baisse du prix de la molécule au cours du printemps. « Après l’hiver, les stockages de gaz étaient bien remplis et les livraisons de gaz naturel liquéfié n’ont pas manqué, conséquence d’une demande asiatique toujours en baisse », explique un porte-parole de la CRE.

Prix ​​de vente du gaz naturel Crédit : Défis

Alors pourquoi cette augmentation à venir ? Plus de la moitié est due à la revalorisation du tarif de transport du gaz vers les foyers et les entreprises. Il s’agit d’un péage que le gestionnaire du réseau de distribution GRDF, filiale d’Engie, facture aux fournisseurs d’énergie. Ce tarif est réévalué tous les quatre ans.

En 2020, il avait légèrement diminué (-0,3%). Cette fois, il bondit de 27,5%. Pour les deux tiers, GRDF justifie cette hausse par une hausse des coûts (crise sanitaire, guerre en Ukraine, inflation sur les équipements utilisés dans les réseaux, création de nouvelles canalisations pour accueillir le biogaz, etc.) et par une baisse des consommations (-20% entre 2021 et 2023). Un phénomène dû à la succession d’hivers doux et à la politique du gouvernement en faveur de l’électrification des usages et de la sobriété énergétique.

Chute brutale de la demande de gaz

Face à cette situation, la présidente de la CRE Emmanuelle Wargon a décidé d’étaler « des coûts croissants sur une consommation décroissante ». Pour Thierry Bros, professeur à Sciences-Po et expert en gaz, « cette décision est contraire à l’esprit de la régulation », car la commission n’a pas à répercuter le manque à gagner de GRDF sur les clients.

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La baisse de la demande de gaz est brutale, mais elle n’est pas une surprise. Les politiques la réclament depuis des années pour des raisons écologiques. « Les Français ont fait des efforts en réduisant leur consommation », affirme Thierry Bros. Mais on leur demande de payer GRDF, qui n’a rien fait. On aurait pu imaginer que le distributeur s’adapterait et ferait des économies, comme l’ont fait certains de ses homologues britanniques ou norvégiens. »

L’expert estime qu’il y a un surpoids dans le transport du gaz. “En 2015, la Commission européenne estimait la surmarge annuelle des distributeurs et transporteurs en Europe à plus de 5 milliards d’euros.”

 
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