Bernard Nicod aurait juste voulu s’enfuir avec sa Ferrari

Bernard Nicod aurait juste voulu s’enfuir avec sa Ferrari
Bernard Nicod aurait juste voulu s’enfuir avec sa Ferrari

Les faits allégués ne sont pas particulièrement palpitants, mais la personnalité de l’accusé rend l’affaire juteuse. Ce vendredi, le célèbre promoteur immobilier Bernard Nicod a été jugé au tribunal de Montbenon, à Lausanne.

Bien plus mal à l’aise que le magnat, le plaignant a été entendu le premier. Selon lui, il y a un an, alors qu’il travaillait comme agent de sécurité, il a aperçu « une Ferrari garée sans autorisation dans la cour d’un immeuble » dans le cadre de sa patrouille. Alors qu’il remplissait un procès-verbal, le propriétaire du véhicule, dont il ne connaissait pas l’identité, est revenu. Et lorsqu’il a tenté de lui remettre son reçu, le conducteur a fait marche arrière avec force, manquant de peu de lui tirer dessus. Il a ensuite avancé, forçant l’agent de sécurité à esquiver une seconde fois la voiture de luxe.

A la fin de cette audition, surprise ! Bernard Nicod, son avocat et le plaignant se sont retirés dans une pièce séparée. Ce qui y a été dit n’a pas été rendu public. Mais de retour dans la salle, le plaignant a annoncé qu’il retirait sa plainte et est parti. L’aménageur vaudois a alors livré une tout autre histoire. « J’ai dû remettre une lettre importante au CIO, à quelques pas de là. Je me suis donc garé cinq minutes seulement devant ce bâtiment qui appartient à un ami. Je n’ai dérangé personne. En plus, c’était un dimanche. Il n’y avait personne dans la rue, car personne ne travaille le dimanche à part moi », a commencé le promoteur, âgé de 75 ans et souffrant de troubles de l’audition.

Bref, c’est la sécurité sociale qui aurait été zélée et se serait positionnée de manière à bloquer la Ferrari de Bernard Nicod. «C’était comme Tian’anmen», a déclaré le magnat vaudois, qui a déclaré se sentir «prisonnier» et vouloir «s’évader». Quant à savoir pourquoi il avait pris du recul « dynamiquement », il a répondu : « C’est dans mon caractère. Dieu me l’a donné. Sans surprise, son avocat Bertrand Demierre a plaidé la relaxe, estimant que c’était la sécurité sociale qui, le cas échéant, se serait mise seule en danger. « En tant que piéton, il aurait dû être sur le trottoir, voire au bord de la route. Tout agent de sécurité qu’il soit n’a pas le droit d’empêcher quelqu’un de partir. Son comportement était illégal. Verdict la semaine prochaine.

Situation personnelle inhabituelle

A l’issue du procès, les juges interrogent les prévenus sur leur situation personnelle, notamment financière, pour fixer le montant d’une éventuelle sanction financière. Concernant Bernard Nicod, cet exercice était pourtant particulier. Ainsi, les Vaudois affirmaient gagner entre «un demi-million et un million» de francs par an, bénéficier des prestations de l’AI et de l’AVS et posséder une fortune dont «le montant n’est pas ce qui est dit dans la presse».

 
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