c’était le prix à payer, affirme le PDG de Vitalité

Convoquée devant le Comité des comptes publics, la Dre France Desrosiers a défendu avec assurance sa décision de signer des contrats d’infirmières en agence, une décision qui était nécessaire compte tenu de l’urgence d’agir, selon elle.

Le Réseau de santé Vitalité était au pied du mur et sans solutions alternatives. La province en était consciente et a entériné l’option de se tourner vers des agences privées, même si elle devait payer le prix fort.

C’est en substance la défense présentée jeudi par la PDG de Vitalité, la Dre France Desrosiers, aux élus.

Les élus du Nouveau-Brunswick avaient de nombreuses questions jeudi au Réseau de santé Vitalité concernant son recours aux infirmières itinérantes.

Photo: Shutterstock / Gagliardi

La comparution du Dr Desrosiers était attendue depuis la publication du dernier rapport du Vérificateur général, qui a levé le voile sur les coûts exorbitants liés à l’embauche d’infirmières privées.

France Desrosiers s’est expliquée pendant plus de six heures devant les élus, répondant souvent d’emblée et faisant référence de temps à autre à son équipe, sans ralentir le rythme.

Feu vert en 2022

Je n’aurais jamais signé de contrat d’agence si on ne m’avait pas donné le feu vert pour dépenser tropa indiqué France Desrosiers, selon qui la province a été tenue informée de l’ampleur des coûts.

Les projections financières du déficit provoqué par les contrats ont été partagées régulièrement, mensuellement, avec le ministère de la Santé.

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Bruce Fitch, ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, le 6 juin 2024 à Fredericton.

Photo : Radio-Canada

Le ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, Bruce Fitch, a récemment déclaré qu’il n’était pas au courant de l’ampleur des sommes dépensées pour embaucher des infirmières itinérantes dans la province.

Le sous-ministre de la Santé aurait approuvé le recours à ces infirmières en juillet 2022. C’était un feu vert verbal, donné à mon syndic et à moi-mêmedit le Dr Desrosiers.

Les mots étaient les suivants : vous avez le feu vert pour résoudre rapidement la situation en faisant appel au personnel de l’agence.

Une citation de France Desrosiers, PDG de Vitalité

Le cabinet du premier ministre était conscient qu’ouvrir la porte aux agences coûterait plusieurs millions de dollars. Il n’aurait donc pas dû y avoir de surprises ?» a demandé plus tard le député Keith Chiasson.

Je vous laisse tirer vos propres conclusions.a répondu France Desrosiers.

Vie ou mort

France Desrosiers a dressé un portrait difficile de son réseau de santé avant de recourir aux infirmières privées.

Je ne tergiversais pas si je fermais les lits. Je n’étais plus capable de dialyser mes patients et j’étais en train de fermer la plus grande salle d’urgence de mon réseau de santé. Je ne peux pas vous dire qu’une vie ne valait pas ce que j’ai payé.

Une citation de France Desrosiers, PDG de Vitalité

La situation reste critique, selon elle, et les infirmières d’agence devront encore être sollicitées jusqu’en 2026. lits fermés. Mon plan de relance avance positivement, [..­.] mais nous avons encore besoin de ce personnel.”,”texte”:”J’ai encore 100 lits fermés. Mon plan de relance avance positivement, [..­.] mais nous avons toujours besoin de ce personnel. “}}”>J’ai encore 100 lits fermés. Mon plan de relance avance positivement, [..­.] mais nous avons encore besoin de ce personnel.

Je voudrais rappeler que Vitalité utilise le personnel de l’agence pour à peine dépasser le seuil de sécurité d’une heure/patient par jour.

Rapidement

Lors de la signature des contrats en 2022, le Dr Desrosiers affirme que Vitalité était sous pression pour résoudre la crise du réseau de la santé avec des options limitées pour y parvenir en raison du manque de personnel.

On se souvient du décès d’un patient à Fredericton. Le renvoi des deux conseils d’administration, le renvoi d’un PDG et à ce moment-là, nous avons pour mandat de régler la situation rapidement.

En contexte, signer des contrats avec l’agence privée de soins infirmiers Laboratoires de santé canadiens (CHL) était la seule option, a-t-elle déclaré.

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France Desrosiers a admis avoir un peu ressenti ces dernières semaines que le gouvernement du Nouveau-Brunswick tentait de lui reprocher les contrats signés entre Vitalité et les agences de soins infirmiers.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

options”,,”text”:”On est d’accord là-dessus, c’est cher, mais je n’avais pas 15options”}}”>On est d’accord là-dessus, c’est cher, mais je n’avais pas 15 optionspar exemple, a-t-elle répondu à un député.

Il est minuit moins une et le fournisseur qui peut nous sortir de cette situation a pratiquement le monopole sur le marché français.

Une citation de France Desrosiers, PDG de Vitalité

Quant à la clause de reconduction tacite du contrat avec LCH, celui-ci a été ajouté à la toute dernière minute avec beaucoup de pression de signature rapide.

Je ne peux pas entrer dans les détails, car nous sommes en litige, mais la position de Vitalité est que l’intention a toujours été que cette clause soit utilisée à la discrétion de Vitalité.défend le Dr Desrosiers.

Devant les journalistes, France Desrosiers a avoué avoir senti un peu ces dernières semaines que le gouvernement du Nouveau-Brunswick tentait de lui faire supporter l’odieux des contrats signés entre Vitalité et les agences de soins infirmiers.

Tom Soucy.

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Le président du conseil d’administration de Vitalité, Tom Soucy, estime que le gouvernement du Nouveau-Brunswick veut utiliser le réseau comme bouc émissaire dans le cas des infirmières itinérantes.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

J’ai plutôt l’impression qu’on cherche un coupable dans cette histoire.dit le Dr Desrosiers.

Rien ne nous dit que la PDG n’a pas fait son travailde son côté a indiqué le président du conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité, Tom Soucy. Nous sommes satisfaits des services et de la vision qu’ils apportent.

Neuf options

Vitalité affirme également s’être associée à Horizon pour offrir neuf autres options visant à améliorer la rétention du personnel au sein du système de santé du Nouveau-Brunswick, ce qui aurait pu atténuer le besoin de recourir à des agences privées.

Frédéric Finn.

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Frédéric Finn, vice-président du Réseau de santé Vitalité en termes d’expérience employé. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Honorine Ngountchoup

Selon les dirigeants de Vitalité, les recommandations, essentiellement des primes pour encourager les infirmières à travailler dans les unités et les périodes où les besoins sont les plus grands, ont été refusées par la province.

Aucune mesure n’a été adoptéeest venu expliquer le vice-président expérience employé chez Vitalité, Frédéric Finn. Nous aurions dû en discuter avec le syndicat, mais nous n’avons pas eu le feu vert pour entamer des discussions.

Vitalité doit prendre ses responsabilités, dit Fitch

Dans une déclaration envoyée par courrier électronique jeudi après-midi, le ministre de la Santé, Bruce Fitch, a déclaré que les déclarations des dirigeants du Réseau de santé Vitalité semblent avoir pour but de détourner l’attention de l’organisation qui doit assumer la responsabilité de ses actes.

Il ajoute que le renouvellement tacite des contrats entre Vitalité et LCH a été décidée par la direction du Réseau et non par le gouvernement.

Vitalité a également payé beaucoup plus pour ses infirmières itinérantes qu’Horizon et le ministère du Développement social. Ils ont couvert les dépenses pour des choses comme les soins aux animaux. Là encore, ce sont des décisions prises par Vitalité, et non par le gouvernementécrit M. Fitch, ajoutant que le vérificateur général a clairement indiqué que Fredericton n’avait pas examiné ni signé ce contrat.

 
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