où sont passés les clients ? – .

où sont passés les clients ? – .
où sont passés les clients ? – .

EEn déambulant dans les rues de Mont-de-Marsan fin juin, un constat s’impose : les soldes sont là, mais pas les clients. « C’est vraiment calme, surtout pour le début des soldes », remarque Cloé, vendeuse chez Beauty Success en centre-ville. Une quiétude qui inquiète la plupart des enseignes de prêt-à-porter, mais aussi d’autres secteurs. Pour autant, cet état de fait n’est pas nouveau : depuis plusieurs années, voire une décennie, les soldes n’ont plus la cote auprès des Français.

Ce phénomène se ressent directement sur les finances des magasins et a pu être une nouvelle fois observé lors des dernières soldes d’hiver. L’Alliance Commerce, qui regroupe plus de 10 000 magasins français de 67 marques de textile et de chaussures, a souligné que leur chiffre d’affaires, lors des trois premières semaines des soldes d’hiver 2024, avait chuté de 6 % par an. par rapport à la même période en 2023. Les boutiques de mode indépendantes ne sont pas non plus épargnées. Le Syndicat des indépendants et des petites entreprises (SDI) a annoncé un chiffre d’affaires en baisse de 15 à 30% lors du premier semestre des soldes 2024.

Une perte de clientèle qui impacte directement la trésorerie de ces marques et qui, dans certains cas, va jusqu’à menacer leur existence.

Météo, Internet et inflation

Pour comprendre les raisons qui poussent les Français à éviter les soldes, il faut d’abord s’intéresser au climat. Le mauvais temps et les températures élevées n’ont jamais entraîné de grandes affluences, mais plusieurs commerçants estiment néanmoins que cela ne peut pas être considéré comme une raison crédible. « On parle de la météo comme si c’était la principale raison de l’absence de clients, mais il ne faut pas se tromper. Quand il pleut, ils ne sont pas là, pareil quand il fait chaud. Le problème est ailleurs, je pense», constate Lisa, salariée chez Yves Rocher. Une réflexion partagée également par Léa, vendeuse chez Sud Express, et Magali, gérante du magasin Muy Mucho.

Le calme qui règne dans les magasins est en partie dû à un autre phénomène, qui porte un nom bien connu de tous : Internet. Avec l’avènement du commerce en ligne au début des années 2000, les magasins traditionnels ont vu leur clientèle s’évaporer peu à peu, préférant passer commande en deux clics plutôt que de se rendre en magasin. Mais au-delà du confort qu’il apporte, Internet représente aussi pour de nombreux Français la possibilité de faire des achats à moindre prix.

« Il y a trop d’opérations commerciales ces jours-ci, les ventes perdent leur sens »

Malgré le ralentissement de l’inflation à 2,2 % en avril 2024, de nombreuses personnes observent une baisse de leur pouvoir d’achat et privilégient les produits à prix bas, voire très bas, en se tournant vers le e-commerce. marques de commerce et discount. « Depuis le Covid, c’est compliqué de continuer à vendre des livres ou de la papeterie spécialisée ou des produits beaux-arts. Avec l’inflation, les gens préfèrent se tourner vers les magasins où la qualité est moindre mais où ils seront sûrs d’acheter pour presque rien. C’est difficile de survivre face à ça », assure Myriam, responsable papeterie de la librairie Lacoste.

Des obstacles qui rendent la vie difficile aux gérants de magasins, même en période de soldes, et qui font craindre à beaucoup la fin de leurs activités, faute d’une clientèle fidèle et nombreuse. Pour faire face à cette situation, certains d’entre eux tentent d’innover pour attirer et souhaitent des changements, tant dans leur fonctionnement que dans l’attractivité du centre-ville de Mont-de-Marsan.

Redonner le goût du shopping en magasin

Si les Français sont désormais habitués aux ventes privées et autres promotions répétées tout au long de l’année, certains gérants de magasins perçoivent néanmoins ces stratégies commerciales comme obsolètes. « Il y a trop d’opérations commerciales ces jours-ci, les ventes perdent leur sens », soulignent Édith et Lisa, gérante et employée chez Yves Rocher.

Un constat appuyé par Florence, vendeuse chez La Fée maraboutée : « J’ai bon espoir que les clients reviennent, mais il faut aussi essayer de s’adapter à eux. Par exemple, pour ces soldes, j’offre 20 % supplémentaires pour l’achat de trois articles soldés. Il faut aider les gens à se faire plaisir, même quand ils ont un petit budget, c’est la seule façon de s’en sortir. »

Mais le manque d’attractivité du centre-ville de Mons, dénoncé depuis des années par les commerçants du quartier, est aussi un frein à leurs activités. Beaucoup espèrent le voir évoluer en appliquant de nouvelles propositions. « Dans quelques jours, le festival Arte flamenco va commencer et c’est vrai qu’il nous amènera plus de clients. En fait, il faudrait simplement qu’il y ait beaucoup plus d’animations l’été, mais aussi tout au long de l’année, pour donner envie aux gens de se promener en ville et de venir dans nos magasins », suggère Patrice, gérant avec son épouse du prêt-à-porter. porter le magasin Chez Patou.

En attendant que de nouvelles mesures soient appliquées pour redonner un nouveau souffle au centre-ville de Mons, les commerçants de ses rues espèrent que les clients répondront à l’appel des soldes pour voir les mauvais jours et les mauvais jours s’en aller, au moins pendant la période estivale. leur part de soucis.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’étendard ‘Sarreguemines’ au coeur de l’Euro 2024
NEXT Forêt de Mervent Vendée France | un festin d’automne pour les sens – .