l’actrice avait 92 ans

L’actrice Anouk Aimée est décédée. Elle avait 92 ans. Anouk Aimée était l’héroïne du film « Un homme et une femme » en 1966, « Lola » ou « La Dolce Vita. C’est sa fille qui a annoncé son décès sur les réseaux sociaux. Manuela Papatakis, la fille d’Anouk Aimée, a également annoncé son décès, disant son « immense tristesse » sur son compte Instagram Anouk Aimée « est partie ce matin », a déclaré l’agent Sébastien Perrolat, de l’agence TimeArt.

Née Françoise Dreyfus le 27 avril 1932 à Paris, Anouk Aimée accède à une notoriété internationale en partageant l’écran avec Jean-Louis Trintignant dans le mythique « Un homme et une femme » de Claude Lelouch, Palme d’Or en 1966. Le rôle lui vaut le Golden Globe de la meilleure actrice et une nomination aux Oscars. Anouk Aimée aura tourné avec les plus grands du cinéma franco-italien : Jacques Demy (« Lola »), Federico Fellini (« La Dolce vita » et « Huit et demi »), Marco Bellocchio, Jacques Becker ou encore André Cayatte, qui l’a lancé en 1949 dans « Les Amants de Vérone ».

C’était devenu plus rare ces derniers temps. Mais elle a fait un retour émouvant en 2019 à Cannes, pour reformer le couple mythique d'”Un homme et une femme”, dans une suite tournée par Claude Lelouch, “Les plus belles années d’une vie”.

« Dabadab-adieu »

Elle incarne l’éternel féminin dans « Un homme et une femme » dont le célèbre « dabada-bada » a fait le tour du monde : Anouk Aimée a offert au cinéma des rôles d’une élégance unique. “Je suis tellement féminine et être une femme est une force incroyable”, a déclaré celle qui a acquis une renommée internationale avec le film de Claude Lelouch Palme d’Or 1966 à Cannes, un Golden Globe de la meilleure actrice et une nomination aux Oscars. . Elle retrouve son partenaire Jean-Louis Trintignant dans « Les plus belles années d’une vie » en 2019 dans des retrouvailles orchestrées par le réalisateur où le refrain mélancolique « dabada-bada badaba-daba » résonnait encore, déformé dans la mémoire collective dans « chabada-bada.

Au cours de sa longue carrière, Anouk Aimée a travaillé avec les plus grands noms du cinéma, tels que Bernardo Bertolucci, Vittorio de Sica, André Delvaux, George Cukor ou Robert Altman. Elle fut une « Lola » inoubliable pour Jaques Demy, une femme mystérieuse pour Federico Fellini dans « La Dolce vita » et « Huit et demi ». Celui qui a beaucoup travaillé en Italie a décrit Fellini comme le « Mont Blanc » du cinéma. En 2003, elle reçoit un Ours d’Or à Berlin pour l’ensemble de son œuvre. En 2006, le Festival de Cannes lui rend hommage. Elle remporte le prix de la meilleure actrice en 1980 pour Le Saut dans le vide de Marco Bellocchio.

“Femme libre”

Elle dit préférer tourner avec des hommes, “mais si Jeanne Moreau me le demande, j’y vais tout de suite…” Anouk Aimée était mariée au cinéaste Nico Papatakis, avec qui elle a eu une fille, à l’auteur-compositeur-interprète Pierre Barouh ( co-auteur, avec le musicien Francis Lai, de « dabada-bada badaba-daba ») et l’acteur britannique Albert Finney. « Il faut être féminin », a-t-elle insisté. “Ne pas avoir (dans le couple) de relations de pouvoir avec l’autre.” “J’ai eu la chance d’être une femme libre, mais je n’ai pas joué le rôle de la brute.”

Elle apparaît encore dans plus de 80 films… mais refuse le rôle joué par Faye Dunaway dans « L’Affaire Thomas Crown » (1968) : « On m’a proposé tellement de choses, j’avais le vertige, je ne savais plus ». Au théâtre, elle s’illustre principalement dans « Lettres d’amour ». Dans ce dialogue épistolaire, ses partenaires, pendant plusieurs années, furent Bruno Cremer, Jean-Louis Trintignant, Philippe Noiret, Jacques Weber et Gérard Depardieu. Elle a également travaillé pour la télévision, notamment dans des adaptations de textes littéraires majeurs. Anouk Aimée vivait dans sa maison parisienne de Montmartre, encombrée de cassettes de films, entourée de chats et de chiens. Elle s’engageait pour la protection de la nature et des animaux.