« En jouant la moitié de la saison en attaquant, j’ai terminé deuxième meilleur buteur… La saison suivante, nous étions Champions de Guadeloupe »

Pour l’excellent Podcast Légendes, l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Marius Trésor a répondu à la question de savoir s’il aurait eu la même carrière s’il était resté attaquant.

« Je ne sais pas si j’aurais eu la même carrière si j’étais resté attaquant. Quand j’étais jeune, j’ai joué pratiquement à tous les postes. J’étais même gardien de handball dans mon école. J’ai tout goûté. Quand j’ai débuté à la Juventus de Sainte-Anne, j’ai débuté comme défenseur central. On avait des attaquants qui allaient travailler en Martinique, et le coach m’a dit qu’ils avaient des défenseurs, donc il me mettait devant. C’est ainsi qu’à la moitié de la saison, il m’a nommé attaquant. C’était une chance pour moi car le premier match que j’ai joué à ce poste aux Abymes, nous avons gagné 3-0 et j’ai marqué les trois buts. En jouant simplement la moitié de la saison comme attaquant, j’ai terminé deuxième meilleur buteur… La saison suivante, j’ai continué comme attaquant, et nous avons été Champions de Guadeloupe. […] Je n’aurais jamais pensé côtoyer tous les grands champions que j’ai pu croiser… Reims est venu jouer en Guadeloupe contre la sélection, en 67-68… Je n’aurais jamais pensé jouer quelques temps plus tard contre Raymond Kopa avec Ajaccio… ».

Il a en tout cas gardé en tête les premiers conseils qui lui ont été donnés, en tant que défenseur.

« Comme j’avais fait un peu d’athlétisme, j’allais assez vite, mais il y a quelque chose que mon entraîneur m’a dit, qui m’a collé et que j’ai utilisé avec les jeunes Girondins, c’était : ‘en tant que défenseur, il faut se positionner par rapport au gardien de but, au ballon et à l’adversaire. Lorsque vous avez ces trois choses dans votre champ de vision, ce sont alors vos qualités qui vous permettront de vous en sortir. J’ai toujours gardé cela à l’esprit tout au long de ma carrière. C’était sur coups francs. Après, pour le reste, j’étais libre.

Transcription Girondins4Ever