Jeudi soir, le président de la République s’est exprimé à 20 heures sur TF1 et France 2. Emmanuel Macron s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité, notamment les 80e anniversaire du débarquement, de la guerre en Ukraine et des élections européennes. Trois jours avant le scrutin, l’Arcom a annoncé que les propos du président sur les élections européennes seraient décomptés du temps de parole de la candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer.
Jeudi soir, M. Macron a notamment estimé que c’était son « rôle d’intervenir aujourd’hui [jeudi] », “d’abord parce que”[il] on voit les niveaux d’abstention qu’il y a partout en Europe mais aussi en France ». “Et donc j’appelle vraiment nos compatriotes à aller voter le 9 juin”a poursuivi le chef de l’Etat, citant les Britanniques qui ont peut-être regretté de ne pas s’être rendus aux urnes lors du Brexit en 2016.
«Toutes les oppositions [ont] personnalisé », cette élection, a rétorqué le chef de l’Etat, critiqué par ce dernier pour s’être trop impliqué dans cette campagne. Avant de continuer : « C’est là que je trouve le débat drôle. C’est-à-dire qu’il n’y a pas un jour, il n’y a pas un journal télévisé, il n’y a pas une expression ni l’intégralité des oppositions et notamment de l’extrême droite, qui s’attaquent-ils ? Le président de la République. »
Il a ainsi estimé que le deuxième combat de ces élections européennes, outre la lutte contre l’abstention, est la lutte contre l’extrême droite. « Si demain la France envoie une très grande délégation d’extrême droite, si d’autres grands pays le font, l’Europe pourrait se retrouver bloquée »a prévenu Emmanuel Macron. « Qu’est-ce qu’une Europe où l’extrême droite sera forte ? S’il y a à nouveau une pandémie, c’est une Europe qui ne vous protégera pas »dit-il, ajoutant ensuite : « Ce sont des gens qui vous donneront de la chloroquine ou le vaccin Spoutnik. »
Tandis que la journaliste Anne-Sophie Lapix lui demandait : « N’êtes-vous pas censé faire tomber l’extrême droite ? »en référence à l’un des engagements du chef de l’Etat lors de sa première élection en 2017, il a répondu : « C’est ce que je fais ici, parler, essayer de convaincre. (…) J’suis sur les idées, j’vais pas commenter les sondagess. »
