La NASA franchit une étape décisive vers la mission Artemis 3 qui prévoit le retour des humains sur la surface lunaire. Récemment, l’agence a affiné sa liste de neuf sites d’atterrissage potentiels, tous situés à proximité du pôle Sud.
Sites d’atterrissage sélectionnés pour la mission Artemis 3
LE neuf sites présélectionnés par la NASA se distinguent par leur diversité géologique et leur potentiel à révéler de nouvelles informations sur la Lune et notre système solaire. Ces emplacements ont également été choisis pour leur proximité avec des régions qui n’ont pas jamais été exposé au soleil. Ce n’est pas une coïncidence. Ces zones pourraient en effet contenir des couches de glace, préservées depuis des milliards d’années, susceptibles de fournir des ressources pour de futures missions.
Bien que la NASA n’ait pas encore publié tous les détails concernant les sites présélectionnés, certains d’entre eux comprennent des cratères notables tels que :
- Impact du cratère Shackleton : ce cratère est particulièrement intéressant pour son ombre permanente et la possibilité de glace dans son fond. Des études montrent qu’il pourrait s’agir d’un site riche en ressources, tant pour la science que pour le soutien aux missions humaines.
- La région du pôle sud lunaire : cette zone englobe plusieurs cratères et hauts plateaux qui présentent un mélange de terrains anciens et jeunes. Cela pourrait permettre aux scientifiques de réaliser des analyses stratigraphiques pour mieux comprendre l’évolution géologique de la Lune.
- Les bords des cratères suite aux impacts récents : Ces sites offrent la possibilité d’étudier des matériaux plus profonds qui ont été exposés par des impacts, ce qui fournirait un aperçu des couches géologiques sous-jacentes.
Défis techniques et incertitudes
Initialement prévue pour 2024, puis 2025, la mission Artemis 3 ne verra probablement pas le jour avant au moins 2026. Plusieurs défis expliquent ce retard. Tout d’abord, le développement de l’élément central de cette mission, le Système d’atterrissage humain de vaisseau spatial (HLS) de SpaceX, prend plus de temps que prévu. Pour rappel, ce véhicule doit faire atterrir les astronautes sur place, servir d’habitat pendant une semaine, puis décoller de la surface lunaire avec son équipage à son bord.
SpaceX a récemment réalisé des avancées significatives dans le développement de son véhicule spatial en récupérant avec succès le premier étage de la fusée Super Heavy. Cependant, plusieurs étapes cruciales restent à franchir avant de pouvoir envisager d’envoyer des astronautes sur la Lune. Parmi ces étapes, l’entreprise devra effectuer un vol en orbite terrestre pour démontrer sa capacité à ravitailler le Starship directement dans l’espace. Cette opération est essentielle pour garantir la viabilité des missions lunaires. Par ailleurs, SpaceX devra également réaliser une atterrissage à vide de son véhicule sur la surface lunaireune étape décisive pour la validation de ses capacités d’exploration spatiale.
Outre les défis liés au développement du Starship HLS, la NASA est confrontée à des incertitudes quant à la Fusée SLSconçu pour transporter des astronautes sur la Lune. Des rapports récents indiquent que Boeing, l’un des principaux entrepreneurs du SLS, envisage de vendre ses opérations spatiales en raison de difficultés financières.
Bref, alors que la NASA s’engage sur la voie de la mission Artemis 3, les enjeux scientifiques et technologiques sont plus élevés que jamais. Les sites d’atterrissage présélectionnés offrent un immense potentiel de nouvelles découvertes, mais des défis importants demeurent.