accusée de meurtre après avoir injecté de l’insuline à son partenaire

accusée de meurtre après avoir injecté de l’insuline à son partenaire
accusée de meurtre après avoir injecté de l’insuline à son partenaire

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a continué de placer en détention, ce vendredi 17 mai 2024, une femme d’une soixantaine d’années mise en examen pour le « meurtre » de son compagnon à Glomel.

Pour rappel, dans la nuit du 27 au 28 juillet 2023, Christine XXX aurait administré – le jour de son 59e anniversaire – « une dose d’insuline » à son compagnon, un « fantôme » qui « passait la plupart de son temps hors du domicile ». » et qui souffrait comme elle d’un « problème d’alcool ».

Plus tôt dans la journée, cette femme, qui aura donc 60 ans en juillet 2024, avait en effet subi « un examen à l’hôpital pour son diabète ». Le soir, elle s’était « couchée » après avoir « consommé de l’alcool », et son compagnon l’avait « réveillée en faisant du bruit ».

Alors qu’ils discutaient du diabète de Christine XXX, cette dernière lui aurait alors reproché de “ne pas savoir ce que c’est que d’avoir une hypoglycémie ou une hyperglycémie”. Pour elle, il y avait « un moyen de le savoir » ; elle l’avait donc “piqué avec de l’insuline” et lui aurait “mis un flacon plein et un stylo”, avec “son accord”.

Un « problème cardiaque antérieur »

Elle ne se doutait pas que « cela provoquerait une réaction », puisqu’elle avait « fait la même chose » à un ami en région parisienne et qu’il « s’en était remis ». Reste que le lendemain matin, la sexagénaire a retrouvé son compagnon « inconscient » ; à l’arrivée des gendarmes, son pronostic vital est « compromis », et il décède finalement le 9 août 2023.

Reste que selon l’avocat de Christine XXX, il n’existe pas suffisamment d’« indices sérieux et concordants » rendant sa participation « probable » et justifiant donc son maintien en détention pour « meurtre ».

L’enquête consiste justement à établir si « son comportement a été à l’origine du décès » de Stéphane Berthou. Or, « après huit mois d’enquête et après plusieurs analyses, il n’existe aucun élément objectif dans le dossier permettant d’affirmer que le geste qu’elle a posé ce soir-là a été la cause du décès », a-t-il pris soin d’insister.

Le médecin légiste chargé de statuer sur les causes du décès de Stéphane Berthou avait retenu « plusieurs causes possibles », le « syndrome asphyxique non spécifique », qui avait coûté la vie à ce toxicomane, était en effet « compatible avec l’insuline » – ce qui est en fait « mortel » pour un « non diabétique » – mais ses « antécédents cardiaques » pourraient aussi « entraîner une perte de conscience ou une mort subite ».

“Je voulais que sa vie soit sauvée”

Il n’en reste pas moins que, sur le plan pénal, cette mère de « trois enfants placés » a déjà été condamnée cinq fois, dont quatre pour « faits de violences sur ses compagnons » et pour « conduite en état d’ébriété », a-t-on déclaré lors de l’audience. audience publique.

Cette « personnalité antisociale » a également été décrite comme « une mère violente et peu présente dans la sphère familiale » ; elle souffre d’un “trouble chronique et sévère lié à la consommation d’alcool” et d’un “trouble dépressif”, a-t-on ajouté.

Me Olivier Pacheu a toutefois rappelé « l’absence d’insuline » dans les analyses ; il n’est donc « pas possible » de se prononcer sur « l’implication » de ce produit « dans la survenue de décès ». “On ne sait pas quelle quantité elle a injectée” et si c’est réellement “la cause du décès”, a résumé l’avocat rennais qui a demandé sa libération à Saint-Malo (Ille-et-Vilain) au domicile de sa mère.

Le procureur général a cependant demandé son maintien en détention ; elle craignait « un risque de récidive » de la part de cette femme au « casier atypique », qui avait commis des violences contre « ses conjoints successifs ». Son « problème d’alcool majeur et répété » n’est également « toujours pas résolu », a-t-elle ajouté.

« Si je n’avais pas voulu que les secours interviennent, pourquoi les aurais-je appelés ? » De son côté, s’est défendue la principale intéressée, comparue en visioconférence depuis la maison d’arrêt de Brest. “Cela veut dire que je voulais qu’elle ait la vie sauve et que je ne voulais pas du tout qu’elle meure”, a ajouté cette femme qui reçoit “des soins addictologiques, psychologiques et psychiatriques” en détention. Mais finalement, la chambre de l’instruction l’a maintenue en détention provisoire.

CB (PressPepper)

 
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