QS est déjà « pragmatique », estime Amir Khadir

QS est déjà « pragmatique », estime Amir Khadir
QS est déjà « pragmatique », estime Amir Khadir

L’ancien porte-parole Amir Khadir affirme que Québec Solidaire est déjà un groupe politique pragmatique et prévient les élus des dangers qui les attendent à l’Assemblée nationale : électoralisme, jeux de pouvoir et carriérisme.

Réunis en conseil national à Jonquière, les groupes de solidarité sont au cœur d’une crise en raison de la démission de la co-porte-parole féminine, Émilise Lessard-Terrien, et du virage pragmatique que souhaite entreprendre Gabriel Nadeau-Dubois (GND).

Le leader parlementaire souhaite que Québec solidaire devienne un parti gouvernemental, tandis que plusieurs députés tentent de lui rappeler que QS est un parti de rue.

Ainsi, Québec solidaire semble être face à son destin ce week-end.

L’ancien co-porte-parole, Amir Khadir, était attendu vendredi soir au Saguenay.

Depuis plusieurs jours, il alimente le débat en signant des lettres ouvertes qui semblent aux antipodes des idées lancées par son successeur.

“C’est sûr qu’il y a des tensions”, a déclaré M. Khadir, ajoutant “qu’il y a des débats” et que QS y est habitué.

« Nous sommes pragmatiques. Si nous n’étions pas pragmatiques, nous n’aurions pas organisé tout cela depuis 20 ans », a-t-il reconnu. « Nous avons pris beaucoup de temps, de manière pragmatique, pour obtenir notre place dans le système. Nous sommes ici pour rester.”

Le danger de ronronner

Cependant, M. Khadir estime que cette politique est dangereuse. Sans jamais nommer Gabriel Nadeau-Dubois et les élus du caucus, il a mis en garde les élus contre les risques du parlementarisme et la volonté de vouloir absolument accéder au pouvoir.

« Il faut trouver des façons de contourner ce piège du parlementarisme », a déclaré l’ancien député de Mercier lors d’une mêlée de presse.

Il affirme que QS n’est pas à l’Assemblée nationale pour « participer au ronronnement de ce système ».

« Quand on va au Parlement en tant que député, tout est planifié. Il y a un calendrier, il y a des projets de loi qui arrivent, il y a des ressources, il y a des bureaux et il est facile de s’y laisser prendre. C’est long et c’est laborieux”, a-t-il déclaré, assurant que “le danger ne vient pas” de GND. « Le danger vient… que la politique soit difficile […] Surtout pour un parti idéaliste confronté à l’électoralisme, au carriérisme et aux jeux de pouvoir habituels.»

Il dit toutefois « faire confiance à la sagesse » de Québec solidaire.

« Gabriel dit qu’il y a tellement d’urgences dans la société au niveau social, au niveau climatique, au niveau environnemental. Tous ces écarts de richesse qui se creusent et les défis qui nous attendent font qu’il est urgent d’y accéder. [au pouvoir]. Et il pense, et je suis d’accord avec cela, que notre programme, que nous avons construit au prix de durs combats pendant 10 ans, a besoin d’une mise à jour. Et tout le monde est d’accord. »

 
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