En Macronie, l’autre match Marseille-Paris

En Macronie, l’autre match Marseille-Paris
En Macronie, l’autre match Marseille-Paris

Oui, les choses s’échauffent au sein du parti Renaissance. Les macronistes de Paris et de Marseille s’affrontent sur la meilleure manière de préparer un match très politique : celui des élections municipales de 2026.

C’est le député et leader parisien Sylvain Maillard qui a remis le sujet sur la table, proposant, une nouvelle fois, de réformer la loi Paris-Lyon-Marseille de 1982.

L’objectif : que les habitants des trois plus grandes villes de élisent directement leur maire, là où aujourd’hui on vote d’abord des élus de quartier ou de secteur, qui élisent ensuite le maire.

Sylvain Maillard estime que ce système pose un « problème démocratique » : car on peut gagner une ville en ayant le plus de quartiers, mais pas forcément le plus de voix des habitants.

Et surtout : il pense que modifier la loi « PLM » est le seul moyen d’arracher Paris à Anne Hidalgo.

Et donc côté marseillais, ça ne marche pas ?

Certainement pas ! Le président de la région et patron de Renaissance dans le sud, Renaud Muselier y est farouchement opposé et l’a fait savoir.

Déjà, parce qu’à Marseille, « on déteste se faire imposer des choses depuis Paris ». C’est un de ses conseillers qui me l’a dit. Et les Marseillais l’ont dit aux Parisiens : ce plan de jeu ne leur fera pas gagner la capitale, mais il l’empêchera aussi, lui et les siens, de reprendre la deuxième ville de France.

Il l’a expliqué cet été à Emmanuel Macron, et il l’a redit face à face avec Michel Barnier la semaine dernière.

Renaud Muselier va droit au but, il insiste auprès de tous ses interlocuteurs : « chaque fois que la droite a modifié les circonscriptions électorales, elle a perdu les élections derrière ! »

Mais cette réforme a-t-elle des chances de passer avant les élections municipales de 2026 ?

C’est très compliqué. Emmanuel Macron a déclaré son soutien en janvier dernier. On ne sait pas encore ce qu’en pense le Premier ministre, on me dit qu’il donnera sa position « en temps voulu ».

Mais pour que la réforme entre en vigueur, il faudrait que le texte soit voté au moins un an avant les élections municipales, donc avant juin prochain. Compte tenu des tensions que cela provoque, cela semble assez improbable. Et un conseiller du gouvernement m’a fait comprendre qu’ils avaient de plus gros poissons à jouer.

On ne connaît donc pas encore le score final de ce match entre macronistes parisiens et marseillais. Seule certitude : en cas d’échec, vous verrez sûrement le projet de réforme du PLM sortir de l’ombre des prochaines élections. Car en politique, ce sujet est aussi devenu un classique.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un hôtel lausannois évacué dans la nuit en raison d’un risque d’explosion
NEXT La BCE semble vouloir utiliser « la fenêtre de tir » en octobre – PATRIMOINE24 – Toute l’actualité de la gestion de fortune