le début d’un déclin des achats moins chers ?

le début d’un déclin des achats moins chers ?
le début d’un déclin des achats moins chers ?

l’essentiel
La hausse des prix alimentaires, celle que les Français surveillent le plus de près, va-t-elle enfin connaître une accalmie ? En tout cas, après une hausse de 0,5% en septembre 2024, comme en juillet et août, selon l’Insee, RTL a annoncé mardi que son panier avait baissé de 2,39%, une première baisse depuis sa création en octobre 2021.

Les Français constateront-ils enfin une baisse des prix lorsqu’ils feront leurs courses alimentaires ? Quoi qu’il en soit, les bons signaux semblent s’accumuler. Ce mardi, la radio RTL a annoncé que son « panier RTL », qui fête ses trois ans d’existence, affichait une baisse de 2,39%, la première baisse depuis octobre 2021. Chaque mois, les journalistes de la station relèvent les prix de 13 produits du quotidien, comme les pâtes, les œufs ou le lait.

« 2022 a été une année marquée par l’hyperinflation. Les prix se sont envolés, notamment celui du panier qui a augmenté de 30 %. Cela passe de 23 à 29 euros. Puis 2023 a été marquée par la stabilisation. Le panier s’élève à 32 euros soit 3,5% d’inflation. Enfin, 2024 marque le début de la déflation. [Le panier] tombe à 31 euros, – 2% sur un an», résume RTL, qui estime que ce sont les œufs, les pâtes, les huiles et même la viande hachée qui font baisser le prix du panier ce mois-ci.

Reste désormais à savoir si la baisse des prix va se poursuivre ou s’il s’agit d’une stabilisation comme le note l’Insee dans son dernier rapport de conjoncture.

L’inflation alimentaire stable sur un an

« L’inflation des produits alimentaires est stable sur un an » a assuré le statisticien national dans sa note sur l’indice des prix à la consommation (IPC) de septembre 2024, publiée le 15 octobre.

« Sur un an, les prix alimentaires augmentent de 0,5 % en septembre 2024, comme en juillet et août. Les prix de l’alimentation hors produits frais sont quasi stables sur un an (+0,1 %), comme en août. Ceux du pain et des céréales sont stables sur un an (après + 0,2 %) », a indiqué l’Insee.

Indice Insee des prix à la consommation en septembre 2024
DDM – Philippe Rioux

Des hausses ont toutefois encore été constatées, notamment concernant les prix des boissons alcoolisées (+0,7%) et non alcoolisées (+0,9%). [qui] augmentent sur un an au même rythme que le mois précédent, tandis que les prix des huiles et graisses accélèrent (+ 3,9 % après + 3,5 %) et ceux du sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie (+ 2,4 % après + 1,5 %). %). »

« Les prix des produits frais ralentissent encore légèrement sur un an (+ 2,6 % après + 2,7 %), tirés encore une fois par le ralentissement de ceux des légumes frais (+ 2,9 % après + 5,0 %). A l’inverse, les prix des fruits frais (+2,6 % après +1,6 %) et du poisson frais (+3,5 % après +2,0 %) accélèrent sur un an », indique l’Insee. , qui souligne que « les prix de la viande baissent sur un an à un rythme un peu plus élevé qu’en août (-0,8 % après – 0,5 %), tout comme ceux du lait, du fromage et des œufs (-0,6 % après – 0,5 %). », ce que semble corroborer le panier de RTL.

Au global, l’Insee note qu’« en septembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a baissé de 1,2 % sur un mois, après +0,5 % en août, soit la plus forte baisse mensuelle depuis le début de la série (1990). Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation baissent de 0,6% en septembre 2024, après +0,2% en août. »

Sur un an, les prix à la consommation sont +1,1%

« Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 1,1 % en septembre 2024, après +1,8 % en août. Cette baisse de l’inflation s’explique par la forte baisse des prix de l’énergie (-3,3% après +0,4%) et le ralentissement de ceux des services (+2,4% après +3,0%)», a analysé l’Insee.

Cette baisse des prix alimentaires réjouit la grande distribution, même si sa perception reste encore délicate pour les Français. «Le mouvement est important mais pas forcément perceptible pour les consommateurs», soulignait Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, à la mi-septembre.

“Le moteur de la consommation n’a pas redémarré”

« Depuis deux ans, le moteur de la consommation est au point mort parce que les Français ont subi un choc d’hyperinflation fou. Aujourd’hui, l’inflation baisse, mais le choc est toujours là et le moteur de la consommation n’a pas redémarré », a déclaré jeudi dernier sur Inter Alexandre Bompard, PDG de Carrefour et président de la Fédération du commerce et de l’industrie. de distribution (FCD).

« Dans d’autres zones géographiques, y compris dans des pays similaires au nôtre, comme l’Espagne, l’Italie, la Belgique, les volumes de consommation ont recommencé à augmenter tandis qu’en France, ils sont encore légèrement négatifs et cela veut dire quelque chose. “état d’esprit du consommateur français”, a souligné le PDG.

Et d’estimer qu’« il faut redonner du pouvoir d’achat aux Français, chercher des réductions quand les prix des matières premières ont baissé. Quand le blé, le sucre et l’huile d’olive chutent, il faut pouvoir obtenir des réductions de la part des grands industriels agroalimentaires.»

Même état d’esprit pour Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, qui assurait début octobre : « On va chercher la déflation lors des négociations avec les grands industriels, il y a des raisons d’obtenir des allègements. C’est le maillon qui a le plus profité de l’inflation, et non la distribution de masse. »

 
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