Fabien Villedieu (Sud-Rail) juge le départ de Jean-Pierre Farandou « complètement injuste »

Fabien Villedieu (Sud-Rail) juge le départ de Jean-Pierre Farandou « complètement injuste »
Descriptive text here

Sur BFMTV, le délégué syndical Sud-Rail a assuré que le gouvernement était « au courant » et avait « validé » l’accord controversé sur les fins de carrière à la SNCF.

Visé par une polémique sur l’accord sur la fin de carrière des cheminots, Jean-Pierre Farandou ne sera pas reconduit à la tête de la SNCF. Une décision gouvernementale qui passe mal auprès des organisations syndicales :

« Ce n’est pas dans l’ADN de Sud-Rail de défendre les patrons. En revanche, ce qui se passe est complètement injuste », a déclaré Fabien Villedieu, délégué syndical Sud-Rail, sur BFMTV.

L’accord en question prévoit un échelon de rémunération supplémentaire pour les cheminots en fin de carrière et des mesures de retraite anticipée pour certaines professions comme les conducteurs ou les contrôleurs. Le texte avait provoqué la colère de la droite et d’une partie du gouvernement qui accuse la direction de la SNCF d’avoir négocié tranquillement et reproche à l’accord de contourner la réforme des retraites. Mais « la négociation a été menée à la demande des pouvoirs publics. Ils sont surpris mais c’est à la demande de Matignon”, a affirmé Fabien Villedieu. “Cet accord n’a pas du tout été caché au gouvernement.”

“C’est toute une séquence autour d’une mauvaise polémique”, raconte Thomas Cavel, secrétaire général des cheminots de la CFDT, interrogé sur BFMTV. « C’est un accord nécessaire qui pose aussi des conditions de maintien de l’emploi, sur la pénibilité. Selon lui, le message principal de cette séquence est que « le gouvernement est contre le progrès social ».

« Dénigrement des cheminots »

Pour lui, “le ministre de l’Economie a fait de la politique” et du “railway bashing” en dénonçant cet accord après avoir constaté son impopularité dans l’opinion publique. Pourtant, « ils sont au courant de tout. Ils ont tout validé mais ils voient que c’est impopulaire alors ils se débarrassent du patron ».

«D’un côté, on nous dit ‘il ne faut pas faire grève, il faut négocier’. Alors on ne fait pas grève, on négocie. Et ça ne va toujours pas», a ajouté Fabien Villedieu.

“J’ose espérer que le mandat du futur PDG ne sera pas de remettre en cause l’accord que nous venons de signer, car ce serait un scandale”, a prévenu le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Thierry Nier. “Maintenant, quel est le projet du gouvernement pour la SNCF et les cheminots ?”, a demandé à l’AFP le secrétaire général de la CFDT-Cheminots Thomas Cavel, inquiet de voir le départ du PDG qui avait annoncé la mise en place d’une “plateforme de progrès social”. » en février pour désamorcer la crise provoquée par la grève des contrôleurs.

“Une bonne affaire”

De son côté, Jean-Pierre Farandou a défendu ce mardi au Sénat « un bon accord, qui ne contourne pas la loi sur les retraites, qui est dans les pratiques des grandes entreprises publiques et privées ». “On ne peut pas retourner contre ses salariés une entreprise publique de 150 000 cheminots avec une forte culture interne”, a insisté Jean-Pierre Farandou, laissant poindre une certaine colère devant les sénateurs.

Ces derniers ont également rivalisé de mots durs pour qualifier l’annonce par le gouvernement de la fin du mandat de Jean-Pierre Farandou, qualifiée d’« indécente », d’« irresponsable » voire de « brutale », quelques heures seulement avant l’audience.

Jean-Pierre Farandou, nommé PDG en 2019, a toujours exprimé son souhait de poursuivre pour un second mandat, même si, arrivé à la limite d’âge de 68 ans, il aurait été contraint d’abandonner ses fonctions en juillet 2025.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’IA, plus morale que les hommes ? – .
NEXT Dortmund remporte le PSG et devient la finale de la Ligue des champions