Le père Jacques Œuvray est décédé mercredi au Cameroun à l’âge de 81 anse année. «Il avait des problèmes de santé qui ont nécessité son hospitalisation à laquelle il n’a pas survécu», explique la déléguée épiscopale Marie-Andrée Beuret, confirmant ainsi les informations données par FRIRE.
« Il voulait aller dire au revoir à ses amis au Cameroun, car il sentait que sa santé se dégradait », confie-t-elle, avant de rappeler que le Père Jacques avait fondé l’Association des Amis de l’Institut Populorum Progressio d’Elig-Mfomo, situé au nord de Yaoundé. Marie-Andrée Beuret y voit le signe de la double origine du défunt entre le Cameroun et le Jura, où il officiait dans de nombreuses paroisses et était un ardent défenseur du patois.
Un grand vide
Jacques Œuvray est né à Cœuve, où il a été ordonné prêtre en 1974. Après un apprentissage de typographe puis de rotativiste au journal Le Pays de Porrentruy, il étudie les sciences humaines au séminaire diocésain de Fribourg. Il est nommé vicaire à Moutier, puis doyen à Porrentruy, avant de rejoindre la paroisse de Delémont jusqu’en 1998.
Il est ensuite nommé chanoine du canton du Jura, chargé pendant vingt ans d’assurer le lien entre l’évêque et le Gouvernement jurassien. En 2011, il revient en Ajoie à Boncourt, puis à Porrentruy. Il est parti au début du mois en voyage au Cameroun, où il se rendait régulièrement.
Ardent défenseur du patois
Très investi dans ce pays africain, il crée son association en 1996 et obtient le soutien de l’Etat cantonal et de nombreux Jurassiens. Il fut également très actif dans la création et le développement de l’institut agricole d’Obala, soutenu par les cantons du Jura et de Berne. A la naissance du canton, le Père Jacques faisait également partie des fondateurs de Winter Relief.
Il était très investi dans la défense de la langue de ses ancêtres. En effet, le Père Jacques célèbre chaque année depuis plusieurs décennies plusieurs messes en patois, où il a révélé tous ses talents de prédicateur.
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