La très redoutée offensive terrestre sur Rafah semble se préparer. Malgré l’annonce du Hamas en faveur d’un cessez-le-feu lundi soir, Israël semble déterminé à poursuivre la guerre.
Son armée maintient son appel à évacuer plusieurs quartiers de la ville, au sud de la bande de Gaza. Près de 100 000 personnes sont concernées, selon Israël. Il est demandé à ces familles de rejoindre au plus vite une zone « sécurisée ».
La RTS a pu atteindre les Gazaouis qui doivent, une fois de plus, fuir et qui espèrent encore que les armes se taisent. L’annonce d’une trêve par le Hamas a été accueillie par des acclamations. Mais deux heures plus tard, l’armée israélienne reprend ses bombardements.
« Nous avons tous peur, nous n’avons plus rien. Nous disons des prières pour les gens. Toute la bande de Gaza est détruite, il ne nous reste plus que Rafah. Après Rafah, où doit-on aller ? En Egypte?” » demande une femme réfugiée en ville avec toute sa famille.
Cent dollars pour un voyage d’un kilomètre
Nahed, professeur de français, se trouve dans la zone touchée. Elle a vu tomber du ciel des tracts de l’armée israélienne ordonnant aux gens d’évacuer. Elle se demande aussi où elle pourra aller.
Elle explique la lourdeur de l’évacuation : « Vous cherchez un camion bon marché. Ils facturent près de 100 dollars pour nous déplacer à un kilomètre ou deux d’ici.
Comme tant d’autres, Gaza est épuisée : « Je ne peux pas, moralement, psychologiquement et physiquement, franchir une nouvelle étape, quitter ma tente pour en passer une autre », déclare Nahed.
Elle dit qu’elle espère une trêve pour pouvoir retourner à son ancienne vie. En l’entendant, de nombreux Gazaouis partagent ce sentiment : « Les gens ne sont pas d’accord avec tout ce que fait le Hamas. »