Vladimir Poutine, plus incontesté que jamais, prête serment ce mardi

Vladimir Poutine, plus incontesté que jamais, prête serment ce mardi
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Après avoir remporté l’élection présidentielle avec plus de 87 % des suffrages exprimés, le chef du Kremlin s’apprête à être réinvesti ce mardi 7 mai pour un mandat allant jusqu’en 2030.

Vladimir Poutine doit être investi ce mardi 7 mai comme président pour un cinquième mandat à la tête de la Russie, où il jouit d’un pouvoir incontesté face à une opposition écrasée, en pleine poussée des troupes russes sur le front ukrainien. Près de deux mois après une réélection présentée comme triomphale par le Kremlin, en l’absence de candidature dissidente, le chef de l’Etat russe, âgé de 71 ans et au pouvoir depuis près d’un quart de siècle, est de retour au moins jusqu’en 2030. .

En 2020, il a fait réviser la Constitution pour pouvoir exercer deux mandats supplémentaires de six ans, jusqu’en 2036, année où il fêtera ses 84 ans. Sous les auspices du Kremlin et en présence de l’élite politique du pays et de représentants étrangers, dont Selon l’ambassadeur de France, l’inauguration doit débuter à 12h00 heure locale (11h00 heure française) et durer environ une heure, selon les médias russes.

D’autres pays européens, comme la Pologne, l’Allemagne et la République tchèque, ont indiqué qu’ils n’enverraient pas de représentants, pour marquer leur opposition à la politique du Kremlin. Lors de la cérémonie, Vladimir Poutine prêtera serment avant de prononcer un bref discours à la Nation. Un discours qui intervient cette année à deux jours de l’anniversaire de la victoire soviétique du 9 mai contre l’Allemagne nazie, dont la célébration est un pilier de la politique de puissance de Vladimir Poutine, qui prétend combattre en Ukraine.néo-nazis« .

“Illusion”

Cette inauguration coïncide avec une situation plus favorable sur le front pour l’armée russe, qui avait essuyé des revers humiliants au printemps et à l’automne 2022, lors des premiers mois de son attaque à grande échelle sur Kiev. Ces dernières semaines, les assauts russes dans l’est de l’Ukraine se sont intensifiés et ont permis la conquête progressive de plusieurs localités, notamment dans le secteur de la ville clé d’Avdiïvka, conquise mi-février.

En face, les troupes de Kiev manquent de munitions et de recrues après leur offensive infructueuse de l’été 2023. Elles attendent l’arrivée d’une nouvelle aide américaine, alors que l’industrie de défense russe tourne à plein régime. . Dans le centre-ville de Moscou, de nombreuses barrières ont été installées le long des principales artères en prévision de l’inauguration et du défilé militaire du 9 mai.

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Une cérémonie que l’Ukraine a dénoncée comme une imposture de démocratie. La diplomatie ukrainienne a estimé lundi qu’elle entendait donner “une illusion de légalité” au pouvoir continu de M. Poutine qui, selon Kiev, a transformé la Russie “en état d’agresseur” et le régime en place “en dictature”.

Répression

Mi-mars, à l’issue d’un vote officiellement remporté avec plus de 87 % des suffrages exprimés, Vladimir Poutine dressait le portrait d’une Russie “uni” derrière lui et son armée. Les Occidentaux, Washington en tête, ont fustigé de leur côté un vote forcé, quelques semaines après la mort en prison dans des circonstances troubles, le 16 février, du principal opposant russe, Alexeï Navalny.

Des dirigeants de l’opposition russe sont désormais en exil ou en prison, tout comme des centaines de citoyens ordinaires qui ont exprimé leur opposition à l’offensive de Moscou contre son voisin ukrainien. L’étau s’est également resserré contre les minorités sexuelles, déjà la cible d’une répression sévère et qui paient les frais de la promotion “valeurs traditionnelles” défendu par Vladimir Poutine face à un Occident jugé dépravé.

Le président russe a également vaincu l’année dernière une tentative de rébellion de la part de l’ancien chef du groupe paramilitaire Wagner, Eugène Prigojine, décédé par la suite dans le crash de son avion. Le chef du Kremlin est néanmoins confronté à plusieurs défis, notamment économiques, alors que l’issue du conflit en Ukraine, très meurtrier, semble encore incertaine.

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L’inflation, portée notamment par l’explosion du budget fédéral, liée aux dépenses militaires, reste persistante et inquiète la population, dont le pouvoir d’achat est déjà plombé par l’effet des sanctions occidentales. Et l’économie russe, très dépendante des revenus des hydrocarbures, doit aussi négocier un basculement, revendiqué par Vladimir Poutine, vers l’Asie, même si les infrastructures nécessaires, coûteuses et longues à construire, font toujours défaut.

 
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