Qu’est-ce que le syndrome de Hikikomori qui touche de plus en plus de Français ? – .

Qu’est-ce que le syndrome de Hikikomori qui touche de plus en plus de Français ? – .
Qu’est-ce que le syndrome de Hikikomori qui touche de plus en plus de Français ? – .

Le terme hikikomori, que l’on pourrait traduire par « retrait social » en français, désigne les personnes qui décident de rester cloîtrées chez elles.

Le syndrome est apparu dans les années 1990 au Japon, en même temps que le début de la crise économique.

Le phénomène prend de l’ampleur partout dans le monde, c’est pourquoi il est important d’en identifier les signes avant-coureurs.

La crise économique au Japon a donné naissance à une nouvelle catégorie d’individus : les Hikikomori. Au pays du soleil levant, on dénombre plus d’un million de cas, majoritairement des hommes.

Le ministère japonais de la Santé définit ainsi le syndrome de Hikikomori : «C’est l’état d’une personne qui évite la participation sociale pour différents facteurs et causes et qui reste enfermée en permanence chez elle pendant plus de six mois. L’hikikomori n’est pas une maladie psychiatrique, précise toutefois le site du gouvernement. Selon France Culture, ce phénomène ne concerne pas que le Japon. En France, de plus en plus de jeunes se coupent du reste du monde, alimentant une phobie sociale de plus en plus difficile à gérer.

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Hikikomori, un syndrome qui touche de plus en plus de Français

Les Hikikomori ont un profil typique. La plupart du temps, il s’agit de personnes qui vivent chez leurs parents, qui ne travaillent pas et ne voient pas d’amis, de parents ou de membres du corps médical. Ils préfèrent vivre cachés dans leur maison, le seul environnement qu’ils considèrent comme sûr. En France, il est difficile de compter les Hikikomori, mais ils sont suffisamment nombreux pour nécessiter l’ouverture de la consultation « Détours » à Strasbourg, la seule spécifiquement dédiée aux jeunes en retrait social et à leurs proches en France. « Il s’agit d’un phénomène silencieux mais bien réel qui nous amène à ouvrir une consultation spécifique depuis 2017. » dit la psychologue Mitra Krause de Figaro. Ce qui l’inquiète particulièrement, c’est que personne ne prête attention à ces jeunes en retrait social. “parce qu’ils ne dérangent personne : ils restent à la maison où leurs parents s’occupent matériellement d’eux dans une solitude souvent terrible.” Pour éviter de laisser glisser les jeunes vers Hikikomori, mieux vaut être attentif aux panneaux d’avertissement.

Comment reconnaître le syndrome de Hikikomori ? Les signes sont indubitables

Le syndrome de Hikikomori se développe le plus souvent dans un contexte social particulier : une pandémie, une insécurité croissante dans le pays, une dégradation des conditions sanitaires, etc. Les jeunes peuvent également s’enfermer chez eux après avoir vécu un épisode traumatisant. Si vous remarquez que quelqu’un autour de vous est paralysé pour répondre au téléphone, ouvrir la porte à quelqu’un ou même sortir faire du shopping, ces comportements devraient vous alerter. Il est recommandé de les encourager à faire du sport, à voir du monde, à avoir davantage d’échanges et de rencontres pour leur permettre de reprendre goût à la vie en plein air. Si le problème persiste, il est préférable de demander l’aide d’un psychologue ou d’un psychiatre.


Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO

 
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