20h00 ▪
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Nicolas T.
L’empire pétrodollar est en train de s’effondrer. Elon Musk le sait et prévient que Washington ferait bien de réduire les déficits budgétaires.
Troisième Guerre mondiale et billets verts
Le dollar est fragile et le PDG de Tesla le sait. Le milliardaire a déclaré ce vendredi qu’il “Il faut faire quelque chose concernant la dette nationale, sinon le dollar ne vaudra plus rien.”
Ce tweet était une réponse aux déclarations de l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. Le général McMaster prévient que le monde pourrait être “au bord” d’une troisième guerre mondiale.
« Je sais que c’est une déclaration un peu dramatique, mais nous devons prendre ce risque au sérieux si nous voulons éviter le pire des cas. Il est bien moins coûteux de prévenir une guerre que de devoir la combattre. »
Des propos sages, sauf que le général réclame dans le même temps le doublement du budget de la défense… Sachant qu’il atteint déjà près de 850 milliards, soit 20 % de l’ensemble des recettes fiscales.
Ces chiffres sont tels que même la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, commence à exprimer ses inquiétudes.
“Je ne dirais pas que je suis préoccupé par la situation actuelle, mais je m’inquiète de savoir où nous irons si nous ne prenons pas de mesures pour réduire le déficit budgétaire”a-t-elle déclaré au Congrès américain.
En effet, les missiles, les chars, les drones, les frégates sont tout sauf des investissements productifs. Au contraire. Simplement, le pétrodollar signifie que les États-Unis peuvent se le permettre. Pour le moment.
Ce miracle est dû au fait que la majorité des réserves mondiales de change est investie dans la dette américaine. Cela représente 7 500 dollars qui, au lieu d’être convertis en rials saoudiens, en dollars australiens ou en bolivars vénézuéliens, s’ajoutent à la dette américaine.
Le résultat est que le dollar reste fort sur le marché des changes, malgré d’immenses déficits budgétaires et commerciaux.
La fin des « privilèges exorbitants »
Washington peut se permettre d’enregistrer de tels déficits parce qu’ils obligent le monde entier à échanger en dollars.
Comme le dit Michael Saylor, « bien que cela ne soit pas dit, l’arsenal nucléaire des États-Unis entre en jeu lorsque les pays achètent des bons du Trésor »…
Le fait que les banques centrales conservent leurs réserves de change principalement en dollars (en bons du Trésor) permet aux Américains de bénéficier d’une balance commerciale chroniquement déficitaire sans que le dollar ne sombre.
Malheureusement pour le dollar, les BRICS comptent bien s’en débarrasser. L’Arabie Saoudite, la Russie et la Chine n’en veulent plus. La dette américaine détenue par la banque centrale chinoise est passée de 1 200 milliards de dollars en 2018 à 775 milliards de dollars aujourd’hui.
Même le Japon, le plus grand détenteur de la dette américaine (1 170 milliards de dollars), peut difficilement en accumuler davantage. La BoJ a dû en vendre cette semaine pour stopper l’hémorragie du yen, qui a perdu 50% de sa valeur face au dollar depuis 2012.
Le graphique suivant montre qu’il imprime désormais de la monnaie qui finance le déficit budgétaire américain. Le fait que la Fed soit obligée de boucher les trous en dit long…
Les États-Unis sont obligés d’imprimer de la monnaie (verte) pour financer leurs déficits. »
Si le monde ne veut plus financer la dette américaine, il faudra réduire les déficits sous peine de voir le dollar s’effondrer tôt ou tard.
C’est cela ou doubler les dépenses militaires pour tenter d’effrayer la Russie, la Chine et les pétromonarchies et les inciter à acheter des bons du Trésor. C’est la solution que préconise le général McMaster.
Bitcoin s’échangera sur un pied d’égalité
Toutes les guerres que mènent les États-Unis visent en fin de compte à protéger le système pétrodollar. C’est dire que tout le pétrole du monde (80 % actuellement) est vendu exclusivement en dollars.
Toute la politique étrangère de l’empire tourne autour de cet impératif monétaire. Le coup d’État américain de 2014 en Ukraine et le retour de la guerre en Europe (500 000 morts en Ukraine) visaient à punir la Russie pour avoir fait de la dédollarisation la priorité des BRICS.
Le soutien indéfectible à Israël ne fait pas exception. L’objectif est d’effrayer les pays arabes et de les inciter à vendre leur pétrole en roupies et en yuans.
En bref, les États-Unis ont deux choix :
1) Accepter de commercer à conditions égales, ce qui revient à réduire leurs déficits abyssaux et à se serrer un peu la ceinture.
2) Augmenter les conflits afin de provoquer des changements de régime et/ou un défaut de paiement de la dette qu’ils doivent aux nations « rebelles ».
Sachant que les Etats-Unis et l’Europe ont « gelé » 300 milliards d’euros et de dollars appartenant à la Russie. Ne pas rembourser la Chine creuserait la tombe du dollar.
Le monde aura alors besoin d’une nouvelle monnaie de réserve internationale. Et quoi de mieux que le Bitcoin. C’est une monnaie ainsi qu’un réseau de paiement (qui n’a donc pas besoin de SWIFT).
Apatride, non censurable et existant en quantité absolument fixe, ce serait la solution idéale pour apaiser les relations internationales.
Car avouons-le, il n’y aura pas de troisième guerre mondiale, soyons sérieux. Les Américains doivent réduire leur mode de vie, point final.
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Nicolas T.
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