Des images choquantes et scandaleuses, mais qui semblent devenir monnaie courante, ont été tournées dans la commune de Lierre dans la province d’Anvers. Un élève de l’Athénée Arthur Vanderpoorten a été agressé par plusieurs jeunes – venant d’une autre école – alors qu’il quittait le bâtiment.
Mais au-delà de la bagarre, c’est le comportement des autres élèves qui pose question : au lieu d’intervenir, certains ont préféré filmer la scène pendant que d’autres riaient en voyant l’adolescent se faire frapper. .
Frapper pour filmer et faire le buzz sur les réseaux : les « happy slapping », ce fléau que le Code pénal belge ne mentionne pas
À Het Laatste Nieuws, sa mère a témoigné : «Ils sont venus lui demander son nom à la sortie de l’école. Après leur avoir donné… bam. La mère, qui a vu les images sur internet – »Ce n’est pas bon pour le cœur de ma mère. –, pense que c’est une vengeance. Son fils et un de ses amis se seraient disputés avec une fille et l’un d’eux l’aurait bousculée.
Pas un cas unique sur la commune
Heureusement, le jeune garçon n’a pas subi de blessures graves, mais «il se sent humilié et ce samedi, il n’était pas d’humeur à faire du sport. Quand je suis rentré à la maison, la porte était verrouillée, ce qu’il ne fait jamais. Il préfère ne pas en parler.»
Au-delà de cette bagarre, la mère de l’étudiant – qui préfère garder l’anonymat – estime que ce type d’incidents se multiplie dans la commune de Lierre : «Il y a six mois, le fils d’un ami a également été battu par un groupe de jeunes. C’est pris trop à la légère, j’en ai assez. La direction de l’Athénée s’est montrée très compréhensive, mais a également demandé que les images ne soient pas diffusées. Mais je ne veux pas que l’affaire soit étouffée.»
Le phénomène du « happy slapping » est effrayant : « Notre société génère une cruauté qui n’existait pas à ce niveau auparavant »
La police a ouvert une enquête et tente d’identifier les personnes impliquées sur la base des images. “C’est une tendance qui vient des grandes villes et nous avons beaucoup d’écoles à Lierre. Ce n’est donc pas un cas unique, mais il est exceptionnel qu’un si grand nombre de personnes soient impliquées.» disent les autorités.
