D’importantes explosions ont été constatées ce vendredi en Iran, dans un contexte de tensions dans la région. Israël avait menacé de riposter à l’attaque lancée par Téhéran contre son territoire dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril. Cette attaque iranienne faisait suite à un raid contre le consulat iranien à Damas, imputé à Israël. On fait le point sur ce que l’on sait de ces explosions.
Trois explosions en Iran, la défense aérienne activée
Téhéran a fait état de trois explosions survenues ce vendredi à l’aube près d’une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l’agence officielle Fars. Selon la télévision d’État, ces « fortes explosions » ont été entendues dans la province centrale d’Ispahan, et les causes ne sont pas encore connues.
L’Iran a immédiatement activé sa défense aérienne dans plusieurs provinces. Des drones ont été abattus mais il n’y a eu aucune attaque de missile « jusqu’à présent », ont indiqué les autorités iraniennes.
Pas de dégâts majeurs, selon l’Iran
Selon l’agence officielle Irna, sur la base des informations rapportées par ses journalistes, aucun dégât majeur n’a été signalé.
Le centre de l’Iran abrite plusieurs des sites nucléaires iraniens connus. Les installations nucléaires basées dans la région d’Ispahan sont « totalement sûres », a indiqué l’agence Tasnim. “Les installations importantes, notamment nucléaires, sont totalement sûres et aucun accident n’y a été signalé”, a également souligné l’agence officielle iranienne Irna.
Israël refuse de commenter
“Nous n’avons aucun commentaire pour le moment”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne à propos des explosions. L’armée israélienne a par ailleurs annoncé ce vendredi matin que des sirènes d’alerte avaient été activées dans le nord d’Israël.
Arrêtés un moment, les vols ont repris depuis Téhéran
Les liaisons aériennes ont repris tôt vendredi matin dans les deux aéroports de Téhéran après avoir été suspendues suite aux explosions, selon l’agence officielle Irna.
Les avions pourraient à nouveau atterrir et décoller des aéroports internationaux Imam Khomeini et national Mehrabad, a indiqué IRNA, indiquant qu’un vol en provenance de Rome, qui avait été détourné vers Ankara, était attendu à Téhéran.
Les États-Unis étaient prévenus
Washington a été averti de l’attaque israélienne contre l’Iran, mais n’a ni approuvé l’opération ni joué aucun rôle dans son exécution, ont déclaré des responsables cités par les médias américains.
NBC et CNN, citant respectivement des sources proches du dossier et un responsable américain, ont rapporté qu’Israël avait averti Washington de cette frappe. “Nous n’avons pas approuvé la réponse”, a déclaré un responsable américain, selon CNN.
Une position militaire en Syrie également visée
Des frappes israéliennes ont également visé une position de l’armée syrienne dans le sud de la Syrie à l’aube ce vendredi, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
“Les frappes israéliennes ont visé une position radar de l’armée syrienne entre les provinces de Soueida et Daraa”, Rami Abdel Rahman, directeur de l’OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
L’Australie et les Etats-Unis conseillent la prudence à leurs ressortissants
En réponse, l’ambassade américaine en Israël a ordonné à ses employés et à leurs familles de limiter leurs déplacements à l’intérieur du pays. L’ambassade indique sur son site Internet que « les employés du gouvernement américain et les membres de leurs familles » ne peuvent pas voyager « pour des raisons personnelles » en dehors des grandes villes de Tel-Aviv, Jérusalem et Beer Sheva. Cet avis de sécurité est valable « jusqu’à nouvel ordre », a-t-elle précisé.
L’Australie, de son côté, a exhorté ses ressortissants à quitter Israël et les territoires palestiniens, en raison d’une « forte menace de représailles militaires et d’attentats terroristes ».
