«Nous souhaitons que les Toulousains nous disent comment ils perçoivent la biodiversité», explique cet enseignant-chercheur de l’université Paul-Sabatier. – .

«Nous souhaitons que les Toulousains nous disent comment ils perçoivent la biodiversité», explique cet enseignant-chercheur de l’université Paul-Sabatier. – .
«Nous souhaitons que les Toulousains nous disent comment ils perçoivent la biodiversité», explique cet enseignant-chercheur de l’université Paul-Sabatier. – .

l’essentiel
Dans le cadre d’une étude sur les interactions plantes-pollinisateurs, Nathalie Escaravage, enseignante-chercheuse à Paul-Sabatier, lance un questionnaire en ligne pour comprendre la position des Toulousains sur la biodiversité urbaine.

Dans le cadre de votre étude sur la pollinisation en milieu urbain, vous lancez un questionnaire en ligne destiné aux usagers des parcs urbains. Qu’essayez-vous de comprendre ?
Nous cherchons à recueillir la perception de la biodiversité des habitants de la ville de Toulouse, et en particulier ceux qui fréquentent les jardins et parcs publics du centre-ville. Cela pourrait tout aussi bien être les jardins de l’hypercentre, comme ceux de Compans-Caffarelli, du Grand Rond, qui sont très bien entretenus, avec de nombreuses plantes ornementales, comme ceux des Argoulets ou la Coulée verte des Amidonniers qui ont un aspect différencié, plus gestion naturelle.

Qui peut répondre à votre questionnaire ?
Toutes les personnes qui fréquentent les jardins de la ville, les habitants de la ville ainsi que ceux qui y viennent occasionnellement. Dans notre questionnaire, nous souhaitons savoir d’où viennent les habitants et s’ils ont grandi dans un environnement plus naturel, car cela peut orienter leur perception de la biodiversité.

À quelles autres questions devons-nous nous attendre ?
Les motivations qui poussent les Toulousains à fréquenter les parcs, ceux qu’ils apprécient particulièrement, ce que représente le parc idéal, leur perception des insectes, des plantes ornementales et sauvages… Souvent, les parcs où les plantes poussent naturellement peuvent attirer une certaine faune et les gens peuvent avoir le impression qu’il n’est pas propre, qu’il peut attirer les serpents… Les insectes pollinisateurs peuvent aussi être perçus comme des insectes dangereux car ils peuvent piquer. C’est ainsi que nous souhaitons recueillir leur perception. En fonction des résultats de cette enquête, l’idée est d’échanger avec les services de la mairie pour voir ce qu’il y a de mieux en termes de gestion du parc pour favoriser la biodiversité, notamment les insectes pollinisateurs.

Les parcs les plus intéressants pour la biodiversité sont-ils ceux qu’on laisse s’épanouir par eux-mêmes ?
Assez. Les pollinisateurs ont avant tout besoin d’une grande diversité de fleurs, c’est-à-dire de fleurs de formes et de couleurs différentes. Les massifs de fleurs comportant uniquement des espèces ornementales n’attirent que les gros pollinisateurs comme les bourdons, les grandes abeilles sauvages, etc. Les petites abeilles sauvages, qui ne sont pas équipées pour chercher le nectar et le pollen dans ces grandes fleurs, visiteront donc plutôt la végétation spontanée que l’on retrouve naturellement dans de la région, comme les renoncules, les trèfles, les marguerites, les pissenlits…

Le but de votre étude est-il aussi d’apporter des informations pour faire évoluer les mentalités ?
Oui. Informer, briser les idées reçues, notamment sur les pollinisateurs et les abeilles en particulier. Les gens sont souvent mal à l’aise lorsqu’ils doivent parler de biodiversité parce qu’ils ne la connaissent pas et manquent d’informations. On pourrait donc envisager des communications avec la mairie pour expliquer l’importance primordiale des insectes pollinisateurs.

Pourquoi la biodiversité dans les zones urbaines est-elle importante ?
D’abord pour la biodiversité elle-même, c’est-à-dire les espèces sauvages, même si l’homme veut toujours en bénéficier. La biodiversité permet aux plantes de se reproduire. Si l’on prend le cas des jardins partagés, qui contiennent beaucoup de légumes, ils ont également besoin d’insectes pollinisateurs pour améliorer les rendements des espèces cultivées dans leurs potagers. La biodiversité doit être comprise dans son ensemble.

Pour répondre au questionnaire, rendez-vous ici.

 
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