« Je connais la douleur que tu vas avoir… » – .

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Pour comprendre la nature des liens qui unissaient Marcel Pagnol, son épouse Jacqueline et la famille princière, il faut se plonger dans leur correspondance. Les lettres de l’Académicien, conservées dans les archives du Palais Princier, sont des joyaux d’humour. Écrits sous la plume du sergent-major, ils reflètent tantôt une affection presque paternelle, tantôt un regard distancié avec un zeste d’ironie. Rainier, dans le miroir, se confie volontiers à cet écrivain érudit qu’il admire – et qui, sans doute, lui rappelle son propre père.

Les lettres signées de Jacqueline Pagnol sont plus rares. Mais ils sont – oh tellement – ​​parmi les plus émouvants.

“Marcel regarde depuis son lit les bourgeons éclater”

Au début du printemps 1974, Marcel est au plus mal. Rainier espère cependant la présence de son ami aux festivités prévues pour son jubilé, le 9 mai 1974.

Le 3 avril dernier, celle qui était la première Manon des sources a décidé de lui écrire. Les mots qu’elle écrit d’une main lasse sont émouvants : « Ce mois de mai nous ne reverrons plus Marcel à Monaco. […] Il est très malade, malheureusement sans espoir de guérison. Je connais la tendresse que vous avez pour lui et la douleur que vous aurez de savoir qu’il va si mal. Il aurait adoré célébrer votre jubilé qui coïncidera malheureusement, je le crains, avec une conclusion que je crains.

« Le voir décliner chaque jour est un spectacle navrant, continue-t-elle. Je n’en quitte que pour faire quelques pas sur cette avenue Foch qui est actuellement la plus belle du monde. Le printemps est précoce. Marcel regarde depuis son lit l’éclatement des bourgeons. Nous planifions nos voyages ensemble. Toute cette maison n’est que tristesse et attente.

Deux semaines plus tard, Pagnol rejoint sa chère mère Augustine, son père Joseph et son frère Paul.

La princesse Grace écrit immédiatement à Jacqueline : « Nos pensées affectueuses vous accompagnent en cette période très sombre et douloureuse. […] Vous savez mieux que quiconque combien nous aimions votre mari, combien nous l’admirions et combien son amitié nous était chère et précieuse.

Le dernier compagnon de Pagnol répondit le 8 mai par une longue lettre adressée au « chère et belle princesse que Marcel admirait et aimait tant ».

“Il sera pleuré par des millions de petits écoliers et c’est, je crois, le plus bel hommage.” elle glisse. Avant de conclure : « Ma petite fille Estelle a quitté le cimetière de Monaco, où elle a été enterrée, pour rejoindre son papa, au pied de ces collines qu’il aimait tant. Ils sont ensemble et je me sens en paix si possible.

Jacqueline les a rejoints au petit cimetière de la Treille le 3 septembre 2016, à l’âge de 95 ans.

 
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